La Commission européenne prend acte des conclusions de l'enquête de l’Office de lutte contre la Fraude sur le détournement d’aide par le Polisario avec la bénédiction algérienne. L’aide annuelle octroyée au Polisario par l’Union européenne sera désormais calculée sur la base du chiffre de l’OLAF, 90.000 personnes, et non de celui surestimé par Alger, 155.000, indiquent les sources de Le360.
L’UE soutient financièrement les camps de Tindouf depuis 1975, sur la base d’une population évaluée par les autorités algériennes à 155.000 personnes. Un chiffre à l’évidence gonflé à la fin de doper le volume de l’aide financière octroyée annuellement par l’UE, estimée à 10 millions d’euros !
«Ni l’Algérie ni le front Polisario n’ont accepté qu’un recensement des populations des camps soit organisé», a pointé l’OLAF, dans son rapport de février 2015. Bien sûr, il ne s’agit ici que de l’aide européenne, bien d’autres dons, en nature comme en espèces, sont octroyés par des pays, sans compter les ONG, issus de divers horizons.
En somme, une véritable manne financière qui n’a souvent pas réellement profité à la population de Tindouf. Le rapport de l’OLAF a été on ne peut plus désarmant en indiquant que même le lait des nourrissons est détourné par la mafia du Polisario, avec la complicité des autorités d’Alger, sur Oran, Nouadhibou, Bamako, Niamey, pour être revendus sur les marchés noirs !Pas besoin de s’interroger sur la destination des dividendes de ce trafic de la honte: les poches du Polisario et les hauts galonnés de l’armée algérienne.
Ironie du sort, les pluies qui se sont abattues sur Tindouf en octobre 2015 ont démontré, à qui veut bien voir, que les aides sonnantes et trébuchantes octroyées au Polisario n'ont même pas servi à doter les habitants des camps de logements décents. Une précarité qui contredit les slogants clinquants d'Alger qui claironne à tout vent ce légendaire "engagement hamanitaire en faveur des réfugiés". Hypocrite !