La maire de Rabat part en guerre contre les cafés et les restaurants ne disposant pas d’une autorisation d’exercer

Asmaa Rhlalou, du RNI, lors de son élection à la présidence du Conseil de la ville de Rabat, le 24 septembre 2021.

Asmaa Rhlalou, du RNI, lors de son élection à la présidence du Conseil de la ville de Rabat, le 24 septembre 2021. . MAP

Le 01/03/2022 à 17h14

VidéoLa maire de Rabat, Asmaa Rhlalou (RNI), est sortie de son long silence en lançant, ce mardi 1er mars 2022, un ultimatum à tous les cafés, restaurants et petits commerçants de la capitale, ne disposant pas d’une autorisation administrative d’exercer, les sommant d’engager, dès le 4 mars, le processus de régularisation de leur situation.

«Il a été constaté que de nombreux cafés, restaurants et commerçants exercent leurs activités sans être munis d’une autorisation administrative que délivrent les services relevant de la commune», a affirmé la maire de Rabat, dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux.

Selon des conseillers locaux, l’imposition de cette autorisation aux cafés et aux restaurants pourrait être dictée par une volonté d'augmenter les recettes fiscales de la mairie, dont la trésorerie est déficitaire depuis plusieurs années. Dans sa vidéo, Asmaa Rhlalou affirme vouloir tout simplement régulariser la situation administrative de ces commerces.

«Entre le 4 mars et le mois de juin, les commerçants concernés par cet avis doivent régulariser leur situation auprès de la commune où un guichet spécial va être établi», a martelé Asmaa Rhlalou sur un ton sec. A défaut, ces derniers s’exposent à des mesures coercitives, qui peuvent aller jusqu’à la fermeture des commerces, a-t-elle fait savoir dans sa vidéo.

L’annonce de cette décision, dans le contexte actuel paraît inappropriée sachant que ces commerçants sortent d’une grave crise liée à la pandémie de Covid-19. Selon les détracteurs de la maire, ces commerçants font actuellement face à une flambée des prix. Contactée par Le360, la maire de Rabat n’a pas pu être jointe pour fournir d’autres explications sur sa mesure.

Le nombre des commerçants en situation irrégulière n’a pas été précisé par la maire de Rabat. Interrogé par Le360, un élu de l’opposition a indiqué, sous couvert d’anonymat, que dans sa sortie musclée, Asmaa Rhlalou a oublié sciemment de rappeler que plusieurs types de commerces ne sont pas, selon la loi, assujettis à une autorisation tels que les marchands de pépites, les coiffeurs, les marchands de légumes…

Par Mohamed Chakir Alaoui
Le 01/03/2022 à 17h14

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Depuis qu'elle a désigné son mari comme avocat de la mairie qu'elle dirige, cette dame a perdu toute crédibilité ! Maintenant, elle veut jouer la "dame de fer" contre ces petits commerçants ,quitte à les priver des modestes revenus qu'ils tirent de leurs activités pour subvenir aux besoins de leurs familles, dans un contexte de forte détérioration des conditions de vie des citoyens : pandémie, cherté de la vie, chômage, sècheresse...Se montrer fort(e) face aux faibles, et faible face aux forts (es) est loin d'être valorisant !

Il faut juste les aider à avoir l'autorisation après deux années d'arrêt total dû au covid. Attention au bakchich.

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