«Il a été constaté que de nombreux cafés, restaurants et commerçants exercent leurs activités sans être munis d’une autorisation administrative que délivrent les services relevant de la commune», a affirmé la maire de Rabat, dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux.
Selon des conseillers locaux, l’imposition de cette autorisation aux cafés et aux restaurants pourrait être dictée par une volonté d'augmenter les recettes fiscales de la mairie, dont la trésorerie est déficitaire depuis plusieurs années. Dans sa vidéo, Asmaa Rhlalou affirme vouloir tout simplement régulariser la situation administrative de ces commerces.
«Entre le 4 mars et le mois de juin, les commerçants concernés par cet avis doivent régulariser leur situation auprès de la commune où un guichet spécial va être établi», a martelé Asmaa Rhlalou sur un ton sec. A défaut, ces derniers s’exposent à des mesures coercitives, qui peuvent aller jusqu’à la fermeture des commerces, a-t-elle fait savoir dans sa vidéo.
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L’annonce de cette décision, dans le contexte actuel paraît inappropriée sachant que ces commerçants sortent d’une grave crise liée à la pandémie de Covid-19. Selon les détracteurs de la maire, ces commerçants font actuellement face à une flambée des prix. Contactée par Le360, la maire de Rabat n’a pas pu être jointe pour fournir d’autres explications sur sa mesure.
Le nombre des commerçants en situation irrégulière n’a pas été précisé par la maire de Rabat. Interrogé par Le360, un élu de l’opposition a indiqué, sous couvert d’anonymat, que dans sa sortie musclée, Asmaa Rhlalou a oublié sciemment de rappeler que plusieurs types de commerces ne sont pas, selon la loi, assujettis à une autorisation tels que les marchands de pépites, les coiffeurs, les marchands de légumes…