Dans sa lutte contre les conséquences de la crise hydrique, le Royaume joue, pleinement, la carte du dessalement d’eau de mer. À terme, le Royaume devrait même produire de quoi couvrir la moitié des besoins totaux en eau potable.
Dans son édition du mercredi 23 avril, Al Ahdath Al Maghribia résume les principales annonces faites sur le sujet par Nizar Baraka, ministre de l’Équipement et de l’eau, lors de la séance hebdomadaire de questions orales à la Chambre des représentants. D’après ce dernier, le dessalement d’eau de mer permettra de fournir de l’eau potable à environ 75% des habitants des villes côtières. Pour cela, le Royaume devrait passer d’une production actuelle de 300 millions de m3 à 1,7 milliard de mètres cubes à l’horizon 2030. C’est, en tout cas, l’objectif que se fixe le Royaume dans sa réponse à la situation hydrique, rendue encore plus critique par la sécheresse des dernières années.
Selon le quotidien, Nizar Baraka a expliqué devant les députés du Parlement que le gouvernement travaillait à accélérer la réalisation des barrages, mais aussi des stations de dessalement, soulignant que ces projets auront un impact très positif sur les zones rurales. Le ministre a, par ailleurs, ajouté que l’eau qui était prélevée du fleuve Oum Er-Rbia pour alimenter des villes côtières comme Casablanca, El Jadida et Safi ne sera plus sollicitée à l’avenir grâce au dessalement, ce qui contribuera à augmenter le niveau des eaux des barrages tels que Hansali et Bin El Ouidane, au profit du monde rural.
Le ministre a rappelé que le bassin d’Oum Er-Rbia avait été l’une des sources d’eau conventionnelle la plus mise à mal par le contexte de sécheresse. Plus globalement, et concernant la situation hydrique du Royaume, Nizar Baraka a assuré à la Chambre des représentants qu’elle s’était nettement améliorée grâce aux dernières précipitations qu’a connues le Royaume, notamment dans les zones montagneuses qui ont bénéficié de quantités importantes d’eau.
Le ministre a également indiqué que les réserves des nappes phréatiques s’étaient améliorées, et que le débit de nombreuses sources et cours d’eau avait particulièrement augmenté ces derniers mois, notamment dans le bassin de l’Oum Er-Rbia.
S’agissant des barrages, le bilan présenté lors de cette session fait état de 16 grands barrages en cours de construction, ce qui reflète, selon Nizar Baraka, l’effort important pour élargir la capacité de stockage d’eau et assurer l’approvisionnement en eau à long terme.
Pour les barrages existants, le ministre a indiqué que leur taux de remplissage avait atteint 40,2%, soit l’équivalent de 6,7 milliards de mètres cubes d’eau.
Avec ces réserves, le Royaume devrait être à l’abri de tout problème d’approvisionnement, durant la saison estivale.
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