«Nous avons accueilli avec déception ce verdict que l’on considère comme dépassé, car il est bâti sur des données erronées», a affirmé, dans un entretien avec Le360, Mbarka Bouida, la présidente de la région de Guelmim-Oued Noun, une des trois régions du Sud du Maroc. Elle est également présidente de l’Association des conseils des régions du Maroc. Et d’ajouter que la décision a «des penchants politiques clairs».
Or, a-t-elle dit, «le dossier politique est entre les mains de l’ONU». La décision, affirme-t-elle, est «irréaliste» puisqu’elle ignore les séries de reconnaissances «de pays tiers sur la souveraineté du Royaume sur son Sahara». Elle a cité, à titre d’exemple, les reconnaissances des pays comme les États-Unis, la France, de l’Espagne ainsi que de nombreux pays africains et asiatiques.
La cour a ignoré que le Polisario est une milice terroriste, selon notre interlocutrice. Cette instance a aussi ignoré «le rôle stratégique que le Maroc joue dans la région en matière de paix, de sécurité et de développement», a martelé l’ancienne secrétaire d’Etat marocaine aux Affaires étrangères.
En conclusion, celle-ci a salué la réaction officielle du Maroc selon laquelle «le Royaume du Maroc ne se considère aucunement concerné par la décision de la Cour de justice de l’Union européenne concernant les accords agricole et de pêche».
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Le ministère marocain des Affaires étrangères avait souligné, à cette occasion, que le Royaume n’a participé à aucune des phases de la procédure de la CJUE. «Le Maroc n’est pas partie prenante dans cette affaire, qui concerne l’Union européenne d’une part, et le Polisario soutenu par l’Algérie d’autre part», a-t-il rappelé. Et d’ajouter que le Maroc «n’a participé à aucune des phases de cette procédure et, par conséquent, ne se considère aucunement concerné par la décision».
Pour autant, poursuit la même source, «le contenu de cette décision contient des errements juridiques évidents et des erreurs de fait suspectes», ajoutant que «ceci dénote au mieux d’une méconnaissance totale des réalités du dossier, sinon d’un parti pris politique flagrant».