«La France est pionnière dans le soutien à l’initiative marocaine (plan d'autonomie pour la région du Sahara, Ndlr) et ce, depuis 2007», a commenté ce professeur de droit international à l’Université Mohammed V de Rabat, en reprenant l’affirmation de la ministre française selon laquelle la position de la France «est favorable au Maroc». Ce rappel, selon le politologue, constitue le gage que la position de soutien de Paris est «claire et constante».
«Nous ne changeons pas et le Maroc sait qu’il peut compter sur l’appui du Maroc», a martelé la ministre, lors d’un point de presse couvert par de nombreux journalistes nationaux et français.
Le politologue Zakaria Abou Dahab a en outre souligné «la dimension historique profonde des relations entre le Maroc et la France qui ne doivent pas être lues seulement à l’aune de la conjoncture ou des crises qui peuvent momentanément les caractériser». Le Maroc et la France n’échappent pas à cela «pour redynamiser leur partenariat historique».
Selon lui, la visite était destinée à «apaiser la tension, à préparer la prochaine visite d’Etat au Maroc du président Emmanuel Macron et à recentrer la relation franco-marocaine, au cœur d’un nouveau partenariat de nouvelle génération». Cette mutation du partenariat, a expliqué le politologue, pourra englober l’innovation en matière d’énergies renouvelables, de phosphates et d’hydrogène, le Maroc ayant pris le train de la mutation énergétique pour une industrie et une économie verte décarbonée.
Pour conclure, Zakaria Abou Dahab a rappelé la décision de mettre fin aux restrictions des visas Schengen délivrés par la France imposées par Paris aux Marocains. «Nous avons pris les mesures (effectives depuis lundi dernier) avec nos partenaires marocains pour restaurer une relation consulaire normale», avait déclaré Catherine Colonna lors de son point de presse tenu conjointement avec son homologue, Nasser Bourita.