L’armée nationale populaire algérienne a érigé des tentes à une distance variant entre 50 et 300 mètres du tracé frontalier Saïdia-Oujda-Aïn Bni Mathar. Cette action jusque-là inédite, et extrêmement dangereuse, a été entreprise pas plus tard que le 1er février courant, révèlent les sources de Le360.
Par la même occasion, ajoutent nos sources, au-delà de cette implantation de tentes sur un territoire marocain, l’armée algérienne a entrepris le renforcement de son dispositif militaire.
Comme le rapportait Le360 dans son édition du 29 janvier dernier, sous le titre «Déploiement massif de soldats algériens à la frontière avec le Maroc», l’Algérie a doublé ses effectifs militaires et de renseignement à sa frontière ouest avec le Maroc, tout en accélérant les travaux pour finir la tranchée séparant les deux pays.
Le ministère algérien de la Défense s’est alors fendu d’un communiqué pour annoncer un doublement de ses effectifs sur les 1.600 kilomètres qui séparent l’Algérie du Maroc.
«La sécurisation des frontières de l’Algérie avec son voisin de l’ouest, le Maroc, a été renforcée ces derniers jours par le déploiement des effectifs supplémentaires des membres des forces de sécurité, notamment les éléments de l’Armée nationale populaire», dévoilait le 29 janvier ledit ministère algérien de la Défense.
Cette initiative militaire s’inscrit dans le cadre d’une nouvelle escalade algérienne à l’encontre du Maroc. Il faut rappeler que l’ambassadeur du Maroc en Algérie a été convoqué, samedi 23 janvier, par le ministre algérien des Affaires maghrébines, Abdelkader Messahel, pour protester contre ce qu’il a appelé «l’afflux massif et inhabituel de ressortissants marocains vers l’Algérie».
Une centaine de ressortissants marocains a en effet été refoulée le même 23 janvier de l’aéroport Houari Boumediene, après avoir été bloquée depuis début janvier par les autorités algériennes arguant du fait que nos compatriotes voulaient rallier Daech en Libye !
Un faux alibi tout trouvé dans une tentative mesquine et pitoyable de nuire à l’image du Maroc et de nos ressortissants qui ont cru bon transiter par Alger pour retrouver leurs postes de travail en Libye, après l’accord inter-libyen scellé fin décembre à Skhirat, au Maroc.