L'axe Rabat-Tunis

Le président tunisien, Moncef Marzouki, s'est rendu en 2012 au Maroc dans le cadre d'une visite officielle.

Le président tunisien, Moncef Marzouki, s'est rendu en 2012 au Maroc dans le cadre d'une visite officielle. . MAP

Revue de presseKiosque360. Le roi Mohammed VI entame, ce vendredi, une visite officielle de trois jours en Tunisie. Un déplacement visant à donner un nouvel élan aux relations entre les deux pays.

Le 30/05/2014 à 00h10

Le roi Mohammed VI entame, ce vendredi, une visite officielle de trois jours en Tunisie. Outre le renforcement du partenariat politique et économique, le Maroc examinera avec la Tunisie la situation sécuritaire dans la région notamment au niveau des frontières tuniso-libyennes. La presse de ce vendredi 30 mai accorde une place importante à cette visite royale. "Le roi en Tunisie après le départ des islamistes du pouvoir et un rapprochement avec l'Algérie", titre à sa Une Akhbar Al Yaoum, notant que c'est la première visite du souverain à Tunis depuis la révolution tunisienne en janvier 2011. Selon le journal, la Tunisie affronte "des défis en particulier sécuritaires liés aux groupes extrémistes venant de Libye". Les Tunisiens n'ont pas une forte armée et sont convaincus qu'ils doivent entretenir des relations aussi fortes et équilibrées avec l'Algérie et le Maroc", croit savoir Akhbar Al Yaoum. C'est pour cette raison que le président tunisien a adressé une invitation au roi Mohammed VI, sachant, note le quotidien, que Moncef Marzouki "aime le Maroc, pays où il a passé une partie de sa jeunesse. Il veille à des relations équilibrées". "La visite du roi intervient, selon le journal, dans la foulée de la maturité politique des islamistes d'Annahda, la disposition des laïcs tunisiens à s'adapter à la donne islamiste ainsi que la formation d'un nouveau gouvernement".

Partenariat gagnant-gagnant

Pour Le Matin du Sahara, la visite du souverain en Tunisie "intervient à un moment charnière de l'hsitoire de ce pays, qui vit au rythme d'une transition démocratique, qui commence à porter ses fruits, malgré les nombreux défis qui se posent à elle". Et de rappeler que "le Maroc, qui a apporté un soutien ferme et sans équivoque aux aspirations du peuple tunisien au changement, souhaite développer avec ce pays frère un partenariat gagnant-gagnant". En parlant de partenariat, l'hebdomadaire Challenge, à paraître ce vendredi, estime que les modestes liens économiques "sont appelés à être renforcés pour répondre à des besoins de développement des deux pays". Le magazine fait savoir que le roi Mohammed VI et le président tunisien présideront une cérémonie durant laquelle sera procédé à la siganture de plusieurs accords billatéraux.

Assabah s'arrête aussi sur "le récent appel du président tunisien au retour du Maroc au sein de l'Union africaine" et "l'accord du roi Mohammed VI pour la formation des imams tunisiens sur la base du modèle marocain" basé sur l'islam tolérant. Le journal rappelle que le "Maroc a dès le début soutenu la révolution tunisienne, contrairement à l'Algérie qui a tenté de la faire échouer notamment par l'infiltration d'agents secrets". Selon Assabah, "l'Algérie a été impliquée dans des opérations d'avortement de la révolution libyenne", citant le cas "de transferts à bord d'avions algériens, depuis des pays africains, des groupes de milices pour combattre aux côtés des troupes de Kadhafi". Une chose est sûre : La visite du roi Mohammed VI en Tunisie donnera un nouvel élan aux relations entre les deux pays voisins. Le Maroc et la Tunisie aspirent à booster les échanges commerciaux qui ne dépassent guère actuellement un volume global de 2,5 milliards de dirhams.

Par Mohamed Chakir Alaoui
Le 30/05/2014 à 00h10