Même si le Roi Mohammed VI a beau rassurer, dans ses discours, le régime au pouvoir en Alger sur les intentions du Maroc, soulignant que «la sécurité de l’Algérie, sa stabilité et la quiétude de son peuple sont organiquement liées à la sécurité et à la stabilité du Maroc», la machine de propagande algérienne ne rate aucune occasion pour attaquer le royaume et l’accuser de tous les maux, par tous les mots.
Pour exporter ses crises internes, cette machine infernale s’accroche au spectre du danger extérieur et de la vieille rengaine de l’ennemi étranger. Le complexe marocain taraude ainsi toujours ce régime militaire algérien, souligne l’éditorialiste du quotidien Al Akhbar dans son édition du week-end des 11 et 12 février.
Les responsables algériens, qui avaient accusé le Maroc d’«être impliqué dans les feux de forêt, d’avoir inondé le territoire algérien par des drogues pour nuire à sa jeunesse, de soutien au courant Rachad et au MAK (Mouvement pour l’autonomie de la Kabylie), d’être même à l’origine de l’élimination de l’Algérie du Mondial 2022, ont poussé l’imagination plus loin cette semaine pour accuser le royaume d’avoir empêché l’extradition vers Alger, de la journaliste franco-algérienne Amira Bouraoui», fait remarquer l’éditorialiste du quotidien.
Ces accusations d’Alger, qui se suivent et qui se ressemblent dans tous les domaines, poursuit l’éditorialiste, sont ainsi orchestrées «pour détourner l’attention du peuple algérien de ses vraies préoccupations, combler le déficit de la légitimité du régime et cacher ses échecs diplomatiques et politiques».
Par ses hostilités et ses manœuvres, le régime algérien a ainsi abandonné la guerre diplomatique et ses canaux afin d’opter pour les accusations, toute honte bue, sur toute la ligne et de façon systémique. Mais, conclut l’éditorialiste du quotidien, cette manœuvre qui met à nu les défaillances d’un régime, n’empêchera pas le Maroc d’avancer diplomatiquement et de s’imposer dans le contexte régional.