Le président du Conseil de la concurrence, Ahmed Rahhou, affirme que cette institution œuvre pour donner son avis sur la question de la hausse des prix, rapporte Al Ahdath Al Maghribia dans son édition du mardi 24 mai. Dans une interview qui sera publiée, le jeudi 26 mai, par le quotidien casablancais et le magazine «l’Observateur», Ahmed Rahhou souligne que «le Conseil va vérifier si les augmentations constatées sur les marchés nationaux s’alignent ou pas sur celles enregistrées sur le marché mondial». De prime abord, ajoute-t-il, il sera procédé au contrôle des marges bénéficiaires pour déterminer si elles ont connu des hausses ou des baisses.
Un travail, poursuit-il, qui sera effectué de manière légale et rationnelle avant d’émettre le moindre reproche, car les décisions du Conseil de la concurrence sont susceptibles d’appel devant les tribunaux: «Nous allons d’abord émettre un avis pour répondre à une question claire: existe-t-il un lien direct entre la hausse des prix sur le marché national et l’augmentation des prix des produits essentiels sur les marchés internationaux? Nous examinerons, par la suite, l’évolution du marché depuis 2018 pour déterminer si les marges bénéficiaires ont augmenté. S’il s’avère qu’il y a une relation indirecte due aux manipulations, ententes, complicités ou à des positions dominantes, nous effectuerons des contrôles pour passer de la formulation de l’avis à celle de l’enquête», souligne Ahmed Rahhou.
Le quotidien Al Ahdath Al Maghribia rapporte que le président Rahhou indique que cela ne signifie pas que la cherté de la vie n’est pas un problème, mais que le travail se fera dans le cadre des prérogatives du Conseil. Il existe en effet, poursuit-il, une différence dans le pouvoir d’achat, considéré comme un sujet politique et social relevant des attributions du gouvernement qui pourrait prendre les mesures appropriées, y compris celle du plafonnement. Abordant la polémique provoquée par les prix des carburants, Rahhou a tenu à faire la distinction entre le dossier qui a été présenté au Conseil de la concurrence et la hausse actuelle des prix des carburants due, dit-il, à l’augmentation des prix sur les marchés internationaux.
Ceci étant, poursuit-t-il, le dossier des carburants sera examiné suite à la promulgation de la loi, en cours d’amendement, après son approbation par le Parlement et le Conseil du gouvernement: «Le communiqué du cabinet royal a insisté sur l’existence d’un dysfonctionnement dans le traitement de ce dossier. Le communiqué annonçant ma nomination au poste de président du Conseil de la concurrence a demandé au gouvernement de revoir le cadre juridique et organisationnel de cette institution, ainsi que la loi sur la concurrence», a tenu à préciser Ahmed Rahhou.