L’Inspection générale des Forces armées royales est décidée à châtier sévèrement tout manquement à l’éthique militaire, à plus forte raison les abus sexuels. C’est ce qui ressort de la décision prise par le général de corps d’armée, Inspecteur général des FAR, d’ouvrir une enquête sur un présumé «viol de mineure» par un casque bleu marocain en Centrafrique. «Le Général Arroub enquête sur des scandales sexuels impliquant des soldats marocains», titre en effet Assabah, dans son édition de ce mardi 25 septembre.Selon le quotidien arabophone, «l’enquête pourrait s’élargir pour englober tous les abus sexuels prétendument perpétrés par des casques bleus marocains à l’encontre de femmes et d’enfants, en contrepartie de promesses de leur fournir argent et nourriture».
S’agissant de l’auteur présumé du «viol sur une mineure centrafricaine», Assabah indique que les Forces armées royales, qui comptent un bataillon en Centrafrique depuis 2013, ont décidé d’interroger le soldat incriminé ainsi que ses supérieurs, conformément aux lois encadrant le travail des casques bleus.«Au moment où le soldat concerné est confronté à l’accusation de viol sur une mineure de 16 ans, des sources révèlent que l’enquête pourrait être étendue à d’autres hommes soupçonnés d’avoir fait miroiter, sur la période allant de décembre 2013 à juin 2014, des promesses sonnantes et trébuchantes à des mères et à leurs filles en échange de rapports sexuels», dévoile encore Assabah, rappelant que 14 soldats français avaient été déférés devant la justice pour répondre de ces actes rédhibitoires.
«Les prévisions d’élargissement de l’enquête à d’autres cas similaires interviennent alors que les Nations unies, à travers leur instance décisionnelle, le Conseil de sécurité, ont été saisies de plusieurs cas de viols depuis début août et veulent, coûte que coûte, obtenir réparation pour les victimes des viols», explique Assabah.«Pas moins de 13 cas de viols sexuels sur mineures ont été enregistrés durant le mois d’août en Centrafrique», chiffre le quotidien, indiquant que ces agressions sexuelles ont coûté son poste au chef de la Mission de l’ONU en Centrafrique, le diplomate sénégalais Babakar Gaye.