Le général «Bachir», de son vrai nom Athmane Tartag, a été nommé, ce dimanche 13 septembre, chef du Département du renseignement et de la sécurité (DRS), à la place du général-major Mohamed Lamine Mediene.
Le nouveau promu était jusqu’à ce jour conseiller à la sécurité auprès du président Abdelaziz Bouteflika. A l’instar de son prédécesseur, Mohamed Lamine Mediene, il était tenu par une obligation de réserve et, du coup, cultivait le mystère sur sa personnalité autant que sur son parcours.
Une chose est sûre : le nouveau patron du DRS n’est pas étranger au milieu du renseignement où il s’est forgé une longue carrière.
Né à Oum El Bouaghi, dans l’est de l’Algérie, il fera ses études secondaires à Constantine où il obtiendra son baccalauréat qui le mènera à l’Université de la même ville.
Seulement voilà, le jeune Tartag avait l’esprit ailleurs. En 1970, il optera pour une carrière militaire et c’est vers la Direction de la sécurité militaire, renseignement militaire, qu’il sera orienté.
Ses premières armes, il les fera, à l’instar du patron sortant du DRS, Mohamed Medine, au sein des services secrets soviétiques (KGB). Cela remonte à 1972. A son retour, il sera affecté à la puissante DCSM (Direction centrale de la sécurité militaire) et sera nommé responsable du bureau de sécurité dans plusieurs chefs lieux des wilayas algériennes.
Ambitieux, le jeune Tartag devait prendre son mal en patience. Ce n’est que durant les années 90, tristement célèbre décennie des balles et des larmes, avec son long cortège de victimes innocentes du clash entre armée et Front islamique du salut (FIS) qu’il se fera remarquer.
A la tête du Centre principal d’investigation militaire (CPMI), il mènera une lutte sans merci contre le Groupe islamique armé, bras armé du FIS, renversé suite à un coup militaire organisé par le général Nizar au tout début des années 90.