Durant deux jours, les ministres réunis à la Conférence de La Haye II vont plancher sur une mise à jour de la Charte européenne de l’énergie de 1991 qui servira de base à la future Charte internationale de l’énergie. Le Maroc, premier pays africain signataire de la Charte internationale de l'énergie, a participé tout au long de l'année 2014 aux efforts d'actualisation de cette Charte.
Pour le royaume, représenté par le Secrétaire général du ministère de l'Energie, des mines, de l'eau et de l'environnement, Abderrahim El Hafidi, cette conférence est l’occasion de mettre en avant les atouts énergétiques du royaume, mais aussi ses ambitions.
Dynamique mondialeDans un entretien à la MAP, M. El Hafidi a confirmé l'ouverture de représentations de la Charte internationale de l'énergie dans différentes régions. Le responsable de la délégation marocaine a par ailleurs déclaré que le royaume se portait candidat pour abriter la représentation de la Charte dans la région Afrique et Moyen-Orient. Cette initiative, a-t-il expliqué, reflète la volonté du Maroc de renforcer sa coopération avec la Charte de l'énergie et sa disposition à se joindre à la dynamique de renforcement de la coopération et du dialogue énergétiques au niveau mondial.
Cette décision devrait renforcer la position du Maroc comme pays de transit dans l'ouest méditerranéen, mais aussi comme pays pivot pour l'exportation de l'électricité verte vers l'Europe. Il s'agira également de lancer un signal fort en direction de nos partenaires, notamment les institutions financières internationales et des investisseurs étrangers, afin de saisir toutes les opportunités offertes par le développement du secteur de l'énergie au Maroc, a souligné M. El Hafidi.
Transfert de technologiesA l’issue des travaux et après adoption, la nouvelle Charte permettra de renforcer la coopération internationale dans le domaine de l'énergie. Cette Charte ambitionne en effet de garantir le développement des ressources énergétiques, la facilitation de l'accès aux marchés de l'énergie, la libéralisation des échanges dans le secteur, la promotion et la protection des investissements, le développement du transfert des technologies et l'innovation, mais aussi l'efficacité énergétique, tout en préservant l'environnement.
Demain jeudi, des rencontres d'affaires de haut niveau auront lieu, au cours desquelles les représentants des pays participants et les dirigeants des entreprises internationales spécialisées dans l'énergie échangeront leurs points de vue.