L’annonce provient d’Afrique du Sud, qui accueille le prochain Sommet des BRICS. Le Maroc fait partie des 23 pays ayant exprimé leur souhait d’intégrer ce groupement économique intercontinental.
Mais alors que les médias internationaux ont relayé cette information, les autorités marocaines continuent d’observer le silence.
En effet, selon Al Ahdath Al Maghribia, ce jeudi 10 août, côté officiel, aucune affirmation ou même un signe qui pourrait signifier la volonté du Maroc d’intégrer cette organisation, qui, comme son nom l’indique, comporte le Brésil, la Russie, l’Inde et la Chine, qui en sont les fondateurs rejoints plus tard, par l’Afrique du Sud, depuis 2011.
Pour l’heure, souligne le quotidien, tout ce dont on peut être sûr, c’est que c’est la ministre sud-africaine des affaires étrangères, Naledi Pandor, qui a annoncé que le Maroc œuvre à intégrer les BRICS.
C’était lors d’une conférence de presse tenue à Johannesburg dans le cadre des préparatifs du quinzième Sommet de cette organisation, qui aura lieu du 22 au 24 août.
La ministre, poursuit le quotidien, a ainsi déclaré: «Nous avons reçu des manifestations officielles d’intérêt de la part des dirigeants de 23 pays pour rejoindre les BRICS, et d’autres consultations informelles sur les possibilités d’adhésion».
En même temps, la cheffe de la diplomatie sud-africaine a rendu publique la liste de ces 23 pays comprenant, en plus du Maroc, les Émirats Arabes Unis, l’Arabie Saoudite, l’Algérie, le Nigeria, l’Iran, le Koweït et d’autres pays.
Les changements géopolitiques sur la scène internationale, a indiqué la ministre, ont fait que beaucoup de pays, dont ceux d’Afrique et ceux du Sud en général, portent leur intérêt sur ce groupement économique dans le cadre de la quête d’un univers multipolaire.
Ainsi, au-delà des 23 pays qui ont officiellement présenté leur demande pour faire partie de ce bloc économique, selon la ministre, beaucoup d’autres États ont effectué des tentatives d’«approche informelle» pour en devenir membre.
Cependant, notons-le, l’adhésion à ce groupe, qui a vu le jour en 2006 et qui n’a été rejoint, depuis, que par l’Afrique du Sud le 14 avril 2011, n’est pas facile.
La ministre sud-africaine reconnaît, en effet, l’existence de divergences quant à l’élargissement du bloc économique.
«Nous sommes d’accord sur le fait que ce sont les ministres des Affaires étrangères qui acceptent ou non l’élargissement, mais le dernier mot revient aux chefs d’État», a précisé la ministre.
Les cinq pays des BRICS, rappelle le quotidien, représentent 40% de la superficie du globe et abritent également 40% de la population mondiale.
Les pays des BRICS, poursuit Al Ahdath Al Maghribia, ne sont liés entre eux par aucune alliance politique.
Il s’agit d’un groupement à caractère purement économique.
Cependant, et à ce titre, les pays membres coordonnent leur action pour influer sur le commerce mondial et les traités et accords commerciaux.
Ils peuvent même constituer un bloc économique puissant, à la marge du groupe des pays les plus industrialisés, le G7.