Le Maroc ne constitue pas une menace pour l’Espagne, selon la directrice de la sécurité nationale espagnole

Poste de contrôle douanier

Le poste de contrôle douanier de Bab Sebta.. DR

Revue de presseLoreto Gutiérrez Hurtado, directrice du département de la sécurité nationale (DSN), a déclaré que le Maroc ne représentait pas une menace pour l’Espagne, comme le prétendent certains partis de la droite radicale. Le sénateur Fernando Gutiérrez Diaz de Otazu (PP) a soutenu les propos de Loreto Gutiérrez Hurtado, tout en évoquant des pressions économiques exercées sur les deux présides occupés de Sebta et Melilla, à cause de retards pris dans la réouverture des douanes commerciales avec le Maroc. Une revue de presse d’Al Ahdath Al Maghribia.

Le 08/07/2024 à 18h52

Des responsables militaires espagnols excluent le fait que le Maroc soit une menace pour leur pays, et cette affirmation vaut pour les deux présides occupés de Sebta et Melilla, contrairement à ce que prétendent certains partis de la droite radicale.

Ces allégations ont trait à la politique soutenue de réarmement menée par le Royaume du Maroc depuis quelque temps, relaie Al Ahdath Al Maghribia de ce mardi 9 juillet.

Certains de ces partis, dont Vox, ainsi que des partis de la gauche radicale, ont à maintes reprises évoqué ce propos, dans une tentative de nuire aux relations entre les deux pays et d’embarrasser le chef du gouvernement Pedro Sanchez, soutien et allié du Maroc.

En revanche, le Parti populaire (PP), qui est le principal parti d’opposition, est allé à l’encontre de ces inquiétudes, en partageant l’avis du général Loreto Gutiérrez Hurtado, directrice du département de la sécurité nationale (DSN), qui a affirmé que le Maroc n’était pas mentionné comme constituant une menace pour l’Espagne.

Des responsables du PP ont déclaré que «le Maroc ne constituait pas une menace physique ou militaire pour l’Espagne», mais qu’il causait des «pressions» sur les deux villes occupées de Sebta et Melilla.

Interrogé par des médias à ce propos, le sénateur Fernando Gutiérrez Diaz de Otazu (PP) a souligné qu’il n’existait pas de menace du côté marocain, mais que ce pays provoquait des «tensions économiques sur les deux villes en raison du retard pris dans l’ouverture des bureaux douaniers qui avait fait, auparavant, l’objet d’un accord» bipartite.

Fernando Gutiérrez avait, au cours de la période où il était député à la Chambre basse du Parlement espagnol, ainsi qu’aujourd’hui en tant que sénateur dans ce même Parlement, soutenu les déclarations de la directrice du département de la sécurité nationale (DSN), Loreto Gutiérrez Hurtado.

Il a en effet affirmé que le Maroc ne figurait pas parmi les menaces qui pèsent sur l’Espagne, précisant que «la directrice de la DSN avait tenu ces propos en toute sagesse et en toute connaissance de cause».

Selon Fernando Gutiérrez, relayé par Al Ahdath Al Maghribia, indépendamment des déclarations sporadiques de certains dirigeants politiques autour du conflit sur Sebta et Melilla, le Maroc ne constitue pas une menace physique ou militaire pour l’Espagne.

En vérité, a-t-il poursuivi, les mesures prises par le Maroc, faisant par là allusion à l’interdiction du transport des marchandises de Sebta et Melilla vers le Maroc, ont un «impact préjudiciable sur le développement de la vie ordinaire dans ces deux villes».

Fernando Gutiérrez a précisé que «cela ne constitue pas une menace, mais il s’agit d’un désaccord temporaire en passe d’être réglé par les gouvernements des deux pays».

Selon ce sénateur espagnol, il faut traiter le Maroc comme avec un voisin amical, avec lequel l’Espagne entretient des relations étroites dans de nombreux domaines.

Par Hassan Benadad
Le 08/07/2024 à 18h52