La décision de la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) concernant l’annulation des accords agricoles et de pêche entre le Maroc et l’Union européenne (UE) est un arrêté qui s’est avéré mort-né après que de nombreux pays membres l’ont rejeté, tout en affirmant leur attachement aux relations de coopération distinguées avec le Royaume.
Une position qui a été confirmée par le Parlement européen qui a refusé, lors des travaux de sa session plénière, d’inscrire à l’ordre du jour un débat proposé par le groupe de gauche sur l’arrêt de la CJUE, relaie Al Ahdath Al Maghribia de ce mercredi 9 octobre.
Avec cette tentative, les eurodéputés pro-polisariens espéraient mettre en lumière cette décision dont l’impact n’a eu aucun effet sur le Maroc, mais a plutôt décrédibilisé les pays de ce courant politique au sein du Parlement européen.
De ce fait, cet arrêt n’a pas isolé le Maroc comme le souhaitaient ceux qui l’ont soutenu, mais a plutôt transformé leur tentative en un isolement de la Cour de justice européenne, qui a perdu sa crédibilité au sein du Parlement européen (PE).
Avec le rejet de la proposition de débat au PE, l’Union européenne a rétabli l’ordre à la nature de la relation à laquelle adhère les membres de ce groupe.
Cette décision survient également dans le sillage de la déclaration commune de la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, et le Haut représentant de l’UE pour les affaires étrangères, Josep Borrell, qui ont réitéré la «grande valeur» que l’UE attache à son partenariat avec le Royaume.
La position des membres de l’UE se recoupe avec celle de la plupart des pays de l’Union qui se sont empressés de refuser, d’une seule voix, l’arrêt de la CJUE et d’exprimer leur attachement au partenariat stratégique avec le Maroc.
Les déclarations de fortes intentions de ces responsables européens ont été exprimées juste après la publication du communiqué du ministère marocain des affaires étrangères (MAE) qui a indiqué qu’il n’est aucunement concerné par la décision de la CJUE.
Le département de Nacer Bourita n’a pas mâché ses mots en indiquant que cette «décision contient des errements juridiques évidents et des erreurs de fait suspectes», ce qui dénote, dans le meilleur des cas, d’une «méconnaissance totale des réalités du dossier, sinon d’un parti-pris politique flagrant».
Tout en accusant la CJUE de s’être substituée aux organes onusiens, le MAE réitère la position constante du Royaume de ne se conformer à aucun accord ou instrument juridique ne respectant pas son intégrité territoriale.
Face aux contradictions flagrantes de la CJUE, le Maroc a appelé le Conseil et la Commission européenne à prendre les mesures nécessaires afin de garantir le respect des engagements internationaux et la préservation des acquis de son partenariat avec le Maroc, relaie Al Ahdath Al Maghribia.
Un appel auquel ont répondu positivement la Commission et les pays membres de l’UE et qui a été confirmé par les membres du Parlement européen qui ont refusé de débattre de ce sujet lors des travaux de sa session plénière à Strasbourg.