En renouant avec l’esprit du Mouvement de tous les démocrates, une association politique qui lui avait donné naissance il y a près de quinze ans, le PAM opère un retour aux sources.
D’après Salaheddine Aboulghali, membre, avec Fatima Ezzahra El Mansouri et Mehdi Bensaïd, de la nouvelle direction tripartite récemment élue à la tête de cette formation politique qui fait partie de la coalition gouvernementale, le PAM vient d’engager cette stratégie afin d’attirer de nouveaux profils dans ses rangs et, ainsi, renforcer son positionnement dans l’échiquier politique national.
Salaheddine Aboulghali, dont le quotidien Assabah de ce lundi 11 mars relaie les propos qu’il a tenus lors d’un déplacement, samedi 9 mars 2024, à Benguerir où il a présidé un meeting, a eu des mots fermes et sans équivoque.
S’adressant aux militants et aux élus, il a affirmé que les deniers publiques étaient une ligne rouge à ne pas dépasser: «il ne faut pas s’approcher des fonds publics, ni être tenté par le ‘tripotage’ des marchés publics», a-t-il lancé à l’assistance.
Selon Salaheddine Aboulghali, «la réussite du cinquième congrès [du PAM], il y a quelques semaines, ne saurait être complète si elle ne s’était pas manifestée, dans nos rangs, par le respect des valeurs de l’intégrité, du respect et de la préservation des biens publics, de la lutte contre le détournement des marchés publics et du combat de l’enrichissement illégitime».
Bien sûr, a-t-il assuré, relayé par le quotidien, le chemin n’est pas parsemé de pétales de roses, «mais nous sommes déterminés à faire face aux défis, avec force et détermination, en corrigeant le comportement politique de chacun. Et ce, en mettant en place une charte déontologique crédible, cohérente et qui fasse l’objet d’un vaste consensus».
Le dirigeant du PAM a aussi évoqué, devant l’assistance, la nouvelle stratégie sur laquelle planche actuellement les membres du bureau politique du parti.
Alors qu’il est prévu qu’elle soit révélée dans les jours à venir, cette stratégie consiste, a-t-il expliqué, en la mise en valeur du rôle des militants actuels du PAM, et en l’ouverture du parti sur de nouvelles élites politiques, qu’il s’agira de convaincre de se joindre à ce projet politique.
Cette situation ne saurait être rendue possible, a expliqué Salaheddine Aboulghali, que si le parti opère un retour aux sources, et revient à ses principes fondateurs.
Cette stratégie, a poursuivi le dirigeant, n’est pas du tout une lubie passagère, mais le résultat d’une longue et profonde réflexion, ainsi que la résultante d’une feuille de route politique soigneusement élaborée, à partir d’un examen profond de la situation politique du parti, et du pays.
Le PAM, a-t-il assuré, instaure actuellement de nouveaux fondements dans les relations et les interactions entre ses instances centrales, ses élus, ses représentants locaux et sectoriels, ses organisations parallèles et ses futurs nouveaux membres.
Ces remaniements ne sauraient être concrétisés, a-t-il aussi expliqué, «sans une nouvelle orientation du projet politique du parti, une mobilisation de ses ressources, une cohésion interne et le recrutement de nouveaux membres, en plus, bien sûr, sans la sensibilisation des jeunes et sans l’encouragement de l’innovation politique».
C’est pour cet ensemble de raisons que la direction du parti se dit engagée, a déclaré Salaheddine Aboulghali, à revoir sa vision politique, et à «renouveler la philosophie d’action du parti, pour qu’elle coïncide à la fois avec les principes fondateurs du MTD et les aspirations futures» du Royaume.