Le PJD traverse une crise financière délicate, engendrée par sa défaite politique de septembre 2021. Elle a en effet eu pour conséquence directe la réduction des subventions accordées par l’Etat et la baisse significative des cotisations d’anciens ministres, de parlementaires, de présidents de commune, d’élus des collectivités territoriales et des communes urbaines et rurales.
«Cette crise financière a été aggravée par l’attitude des cadres et des militants du parti qui n’ont pas répondu à l’appel lancé par le secrétaire général du parti, Abdelilah Benkirane, en vue de renflouer les caisses du PJD. Ce dernier n’a pas caché sa colère», rapporte le quotidien Assabah dans son édition du week-end des 3 et 4 juin.
Dans sa réplique aux interventions des membres de son parti, le secrétaire général du PJD a fait savoir qu’«il versait au parti une cotisation mensuelle de 5000 dirhams», précisant que «seules 36 personnalités de la Lampe demeurent engagées et cotisent mensuellement pour soutenir le parti».
Et d’appeler «les militants de la Lampe à agir et à réagir sur le champ pour sauver leur parti et lui permettre d’être présent aux prochaines échéances électorales». Ces échéances, a-t-il fait remarquer, «demandent un travail sérieux par des actions concrètes».
Sur le volet idéologique, le patron du PJD a reproché aux siens leur relâchement dans la défense de la ligne politique du parti et de ses principes, indiquent les sources du quotidien. Ce relâchement, a-t-il fait remarquer, «a été mis à profit par son adversaire politique (le RNI) qui a fait main basse sur le paysage politique», manifestant «sa crainte du parti de la Colombe», ajoutent les mêmes sources.
Ce parti, a-t-il dit, «continue de récolter les sièges», allusion faite aux élections législatives partielles auxquelles le PJD n’avait pas participé. A l’issue de ce constat, le secrétaire général du parti de la Lampe a appelé les siens «à défendre les réformes menées par son gouvernement».