Un remaniement ministériel partiel dicté par le départ de l’ex-titulaire du département de la Jeunesse et des sports, Mohamed Ouzine, n’est plus à l’ordre du jour. Al Ahdate Al-Maghribia révèle, dans son édition de ce mercredi 15 avril, qu’Abdelilah Benkirane se dirigerait, après une entrevue avec le roi Mohammed VI, vers une modification de l’architecture même de l’actuel gouvernement.
«Abdelilah Benkirane a insinué aux dirigeants des partis de la majorité, en marge du dernier conseil de gouvernement, que les orientations royales allaient dans le sens d’un remaniement gouvernemental élargi», rapporte le quotidien, sur la base de «fuites» ébruitées par des sources proches de l'Exécutif.
Evoquant les dernières tractations avec le SG du Mouvement populaire, Mohand Laenser, au sujet des ministrables au parti haraki, le chef du gouvernement a indiqué, toujours selon Al Ahdath Al-Magribia, que la question n’est pas d’actualité, ajoutant qu’il incomberait d’envisager un remaniement beaucoup plus important que le simple remplacement d’un ministre.
Remaniement, le grand flou artistique
Reste maintenant à savoir si ce large remaniement annoncé concernerait les ministres du Mouvement populaire et du Parti de la justice et développement (PJD) ou engloberait toute la composition gouvernementale. Les sources d’Al Ahdath ne cachent pas leurs craintes que le remaniement gouvernemental annoncé suscite un «cafouillage» au sein de l’actuelle composition gouvernementale, si le chef de gouvernement procédait à une redistribution des cartes à la lumière de la nouvelle donne.
«Les contours du remaniement ne sont pas encore précises», relève le quotidien, «d’autant plus que les propositions avancées par le SG du MP, Mohand Laenser, au sujet de son maintien à la tête du département de la Jeunesse et des Sports et l’attribution de son poste de ministre de l’Urbanisme à son directeur de cabinet Hassan Sekkouri, restent difficiles à réaliser». D’autant plus difficiles encore que le roi Mohammed VI est en visite privée actuellement aux Emirats Arabes Unies et que l’agenda royal prévoit par la suite une tournée du souverain dans plusieurs pays africains.
«La contrainte du temps risque de compliquer la tâche aux dirigeants des partis de la majorité, surtout que le gouvernement se prépare à organiser les premières élections communales post-Constitution 2011», indique Al Ahdath Al-Maghribia.