«La situation est brûlante et dangereuse au Sahel, ce qui pourrait pousser le Maroc, lors de sa présidence au mois d’octobre du Conseil de paix et de sécurité, à insuffler une nouvelle dynamique en vue d’apaiser la tension dans cette région», a affirmé Moussaoui Ajlaoui, dans un entretien avec Le360.
Le politologue faisait référence aux violences ainsi qu’à l’instabilité qui menacent les pays de cette région infectée par des groupes terroristes venant notamment du sud algérien et libyen.
L’élection du Maroc à la tête de ce conseil est un gage de la confiance, de la responsabilité et du respect dont jouit le Royaume auprès de nombreux pays africains, a relevé cet expert en géopolitique.
Il a également évoqué la tension qui prévaut actuellement entre le Mali et la Côte d’Ivoire dont 39 militaires sont détenus par les autorités de Bamako. Le Maroc entretient d’excellentes relations avec les deux pays ce qui aidera le Maroc à tenter une médiation, selon les observateurs.
Lors de son entretien, Moussaoui Ajlaoui a d’autre part évoqué les récents succès diplomatiques obtenus par le Maroc, citant entre autres la révocation «irréversible» par le Kenya de la fantomatique «RASD» à la solde d’Alger et la double reconnaissance par la Somalie et le Guatemala de la marocanité du Sahara.
A cela, il faut ajouter, a rappelé le politologue, la conférence internationale sur le Sahara, tenue à Las Palmas, sous le thème pour la paix et la sécurité. «Réunissant outre des experts espagnols et de nombreux Sahraouis, dont ceux de Tindouf, la conférence a plaidé pour le plan d’autonomie proposé en 2007 par le Maroc en vue de résoudre ce conflit artificiel créé par le régime militaire d’Alger pour déstabiliser le Royaume», a déclaré le politologue.
Vendredi 22 septembre 2022, le ministre des Affaires étrangères, Nasser Bourita, a participé à New York, à la réunion ministérielle du Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l’Union africaine (UA). Il a été décidé à cette occasion que Maroc assumera la présidence du CPS durant le mois d’octobre prochain. Le Royaume a été élu membre du CPS de l’UA pour un second mandat de trois années 2022-2025 après celui de 2018-2020. De source officielle on a estimé que cette élection «témoigne du rôle clé et historique du Maroc dans le maintien de la paix et la sécurité en Afrique et illustre la confiance dont jouit le Royaume au sein de l’UA».