La dernière réunion du bureau de la Chambre des conseillers a révélé un scandale dans la gestion des ressources humaines de cette instance législative. Selon Akhbar Al Yaoum, qui rapporte cette information dans son édition de ce jeudi 12 juillet, le président de la deuxième Chambre du Parlement, Hakim Benchemass, aurait signé des contrats de travail avec des retraités de la Chambre pour les maintenir en activité. Ces retraités, au nombre de quinze, précisent les sources du quotidien, occupaient des postes de responsabilité dans l’organigramme de l’institution, avant d’atteindre l’âge de retraite.
En vertu des contrats signés, les retraités en question continueront à assumer les responsabilités administratives qu’ils occupaient avant d’avoir atteint la limite d’âge. Ce qui est scandaleux dans cette affaire, fait remarquer la publication, est que le président de la deuxième Chambre n’a pas avisé les services de couverture sociale et le ministère de l’Economie et des finances du maintien de ces fonctionnaires, après leur retraite, aux mêmes postes de responsabilité. Seraient-ils irremplaçables? Le président de la Chambre n’aurait-il pas trouvé des profils appropriés pour les remplacer et contribuer ainsi à la résorption du chômage? Plusieurs questions se posent et s’imposent dans ce cadre.
Ce scandale, poursuit le quotidien, s’ajoute à d’autres pratiques qui vont à l’encontre de la culture démocratique et de la bonne gouvernance. Dans ce registre, le quotidien cite la mainmise de Larbi Mharchi, du groupe du parti authenticité et modernité (PAM), sur les finances de l’institution. En effet, le conseiller du Tracteur signe, en tant que trésorier, toutes les décisions ayant trait aux finances de la Chambre sans l’aval des deux autres trésoriers, Abdelwahab Belfkih du groupe socialiste et Rachid El Maniari du groupe UMT. Ce qui soulève des interrogations à propos des prérogatives du conseiller du PAM et sape les principes de la démocratie, notamment celui de la transparence. Et le fait de maintenir des retraités à leur poste de responsabilité, en violation des lois en vigueur, confirme cette opacité de gouvernance de la Chambre.