La réforme du Code de la famille, la célèbre Moudawana, fait à nouveau l’objet de dissensions entre les conservateurs et modernistes au Parlement.
C’est ce qu’affirme Al Ahdath Al Maghribiya dans son édition de ce vendredi 5 mai, qui se fait l’écho des houleux débats qui ont eu lieu, dans l’Hémicycle, à l’occasion d’une journée d’étude organisée par le groupe de l’USFP, mercredi, en partenariat avec l’ONG «Droits et justice».
Selon la publication casablancaise, cette rencontre a été marquée par de vifs échanges. Abderrahim Chahid, président du groupe parlementaire ittihadi, a estimé qu’une refonte de ce code s’imposait près de 20 ans après son adoption, car beaucoup d’eau a coulé sous les ponts depuis.
Pour le dirigeant de l’USFP, le Maroc devrait aller de l’avant dans le respect de ses engagements internationaux et des dispositions de la Constitution. «Le Maroc est en phase d’entamer une nouvelle étape de son développement global et cela nécessite l’implication de tout le monde, de toutes les composantes de la famille», poursuit Abderrahim Chahid, cité par Al Ahdath, qui a rappelé le cheminement de cette question depuis 1957, soit juste après l’Indépendance.
De son côté, Mourad Faouzi, président de l’ONG «Droits et justice», a affirmé qu’il était temps de s’attaquer à ce sujet à travers une refonte juste et équitable du Code de la famille. D’autres interventions, y compris de spécialistes en théologie, ont abondé dans le même sens, chacun selon sa spécialité et surtout selon sa sensibilité.
Selon Al Ahdath, cette rencontre ne serait que l’ébauche d’une série d’autres rendez-vous dédiés au sujet. C’est tant mieux!