Les camps de Tindouf au bord de l’implosion

DR

Revue de presseKiosque360. Les camps de Tindouf vivent au rythme de protestations et de manifestations. La tension est montée d’un cran entre les manifestants et la direction du Polisario, une situation qui a poussé les affidés d'Abdelaziz à renforcer le blocus sur l’ensemble des camps.

Le 09/12/2014 à 06h57

Dans son numéro de ce mardi 9 décembre, le journal Libération rapporte à la Une que les membres de la tribu R’Guibat Labaihatt ont repris leur mouvement de protestation en utilisant un nouveau style consistant en des regroupements mobiles spontanés à travers les divers camps. Selon des sources de l’intérieur des camps, citées par la publication, «plus de 600 personnes ont organisé des marches imposantes encadrées par des véhicules tout-terrain et laissé 200 d’entre eux manifester devant le siège du secrétariat général du Polisario à Rabouni». Et d’ajouter que ce sit-in a été infiltré par des éléments favorables à Mohamed Abdelaziz dans l’objectif de le «saborder» et «d’empêcher que la presse puisse couvrir et en informer la communauté internationale», soulignant que cet état de fait a «irrité» les manifestants qui se sont mis à scander des slogans «favorables» à la cause nationale tels que «Le Sahara est marocain, marocain, marocain». Toujours d’après les mêmes sources, les pro-Abdelaziz ont alors réagi en brandissant des «fanions» du Polisario, geste auquel les manifestants ont répondu en brandissant le «drapeau marocain» et en scandant des «chants unionistes».

Le cas de Dayra embrase les campsParallèlement, les manifestations se poursuivent pour dénoncer la séquestration de Darya Embarek Selma, issue d’une famille sahraouie des camps de Tindouf, qui avait été adoptée en 2001 par une famille espagnole résidant à Tenerife. Venue rendre visite à ses parents biologiques en 2013, Darya a été empêchée de quitter les camps. Ce cas vient s’ajouter à celui de la jeune Mahjouba Hamdi Eddaf et l’implication avérée des sbires du Polisario dans son évasion vers son pays d’accueil l’Espagne. Si les deux cas sont tout à fait identiques, celui de Darya n’a pas joui de la même couverture médiatique que celui de Mahjouba, d’où le prolongement de sa séquestration, commente le quotidien dans cet article intitulé «les drapeaux marocains flottent sur les camps de Tindouf».Les mouvements de contestations dans les camps de Tindouf ne faiblissent pas. La réaction de la population sahraouie sur ces deux cas ainsi que sur la situation dramatique où ils vivent dans ces camps de la honte, ne manquera pas d’embarrasser l’Algérie et sa marionnette le Polisario qui se verront confronter à d’autres manifestations de protestation aussi violentes que celles-ci. Les jours qui viennent sont déterminants.

Par Hicham Alaoui
Le 09/12/2014 à 06h57