Les communes gérées par le PAM et le PJD croulent sous les dettes

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Revue de presseKiosque360. Au cours de l’année 2017, les dettes des collectivités territoriales ont dépassé les 160 milliards de dirhams, soit environ la moitié du budget de l’Etat. Depuis les élections de 2015 et jusqu’à 2016, plus de 1.600 communes ont contracté quelque dix milliards de dirhams de crédits.

Le 24/01/2018 à 20h41

Le volet financier de la gouvernance territoriale, ainsi que le rôle de l’autorité de tutelle dans le suivi et l’accompagnement des responsables élus, ont fait l'objet d'une question soulevée par Abdelilah Hifdi, représentant de la CGEM (Confédération générale des entreprises au Maroc), à la Chambre des conseillers. Abdelilah Hifdi a d'ailleurs déclaré, à cette occasion, que les rapports des instances de contrôle des deniers publics, notamment la Cour des comptes, avaient toujours pris soin de relever les dysfonctionnements qui émaillent l’organisation de l’administration locale, pointant ainsi la mauvaise gestion et l’absence d’approche participative en matière de gestion de la chose locale.Autant de défaillances qui ont eu un impact négatif sur les indicateurs du développement local, notamment ceux relatifs aux catégories sociales vulnérables, a souligné le représentant du patronat dans son intervention à la Chambre des conseillers, lors de la séance mensuelle consacrée à la politique générale et placée sous le thème de «La gouvernance territoriale et ses impacts sur le développement local».

Le quotidien Al Akhbar, qui se penche aussi sur ce sujet dans son édition de ce jeudi 25 janvier, rapporte que le conseiller représentant la CGEM a de même relevé que les dettes des communes avaient atteint 160 milliards de dirhams au cours de l’année 2017, soit environ la moitié du budget de l’Etat. Et de préciser que, depuis les élections communales et régionales de 2015 et jusqu’à fin 2016, les crédits contractés par 1.600 communes se sont élevés à quelque dix milliards de dirhams. La majorité de ces communes est gérée par des présidents appartenant au Parti de la Justice et du Développement (PJD) et au Parti Authenticité et Modernité (PAM), a-t-il encore fait remarquer.

Dans sa réponse, Saâd-Eddine El Othmani a fait savoir que le gouvernement avait mis en œuvre une série de réformes structurelles visant à la consolidation de la gouvernance territoriale. Ces réformes portent notamment sur le cadre juridique régissant la gestion des collectivités territoriales, à travers l’adoption de lois organiques. Il s'agit ainsi de soumettre la gestion de la chose publique aux règles d'une gouvernance basée sur l’égalité dans l’accès aux services publics, la continuité et la qualité des services, ainsi que sur la consécration des valeurs de la démocratie, de la transparence, de la reddition des comptes, de la responsabilité, de la primauté de la loi, de la participation, de l’efficacité et de la probité.

Par Mohamed Younsi
Le 24/01/2018 à 20h41