«La 3e escadre de chasse de la BA133 de Nancy est au Maroc dix ans après le dernier exercice de l’armée de l’Air et de l’Espace au Maroc, en décembre 2012», pour participer à l’exercice militaire conjoint baptisé «Échange Air Maroc 2022», souligne le ministère français des Armées dans un communiqué, relayé par le forum Far-Maroc.
Dans le cadre de cet exercice, la France a déployé trois Mirage 2000D dans un détachement qui rassemble près de 80 aviateurs de diverses spécialités: pilotes, navigateurs officiers systèmes d’armes, mécaniciens, secrétaires, commandos, techniciens informatiques ou encore opérateurs renseignement.
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A travers les exercices menés chaque jour, le détachement français s’emploie à renouer les liens de coopération aéronautique militaire entre l’armée de l’Air et de l’Espace et les Forces royales air. Les pilotes ont ainsi pu retrouver les connaissances nécessaires à un déploiement opérationnel au nord du Maroc, souligne la même source. Et de préciser que les entraînements réalisés avec deux vagues de départs par jour permettent de renforcer l’interopérabilité entre l’aviation de chasse française et celle marocaine.
«Le partage d’expérience est un point clef de cette mission lors des briefings et débriefings organisés au sein des locaux de l’escadre Mirage F1 de la base aérienne de Sidi Slimane. Si l’armée de l’Air et de l’Espace était venue y réaliser une campagne de tir il y a dix ans, il faut remonter à 2003 pour voir évoluer les avions de chasse français et marocains ensemble. Un retour historique», explique l’armée de l'air française.
«Cela nous permet de voler avec l’avion mythique qu’est le Mirage F1 en développant notre interopérabilité», déclare le commandant Nicolas, directeur de l’exercice français. «Les jeunes de l’escadre peuvent ainsi avoir une première approche du milieu africain désertique. En plus, c’est génial de pouvoir voler avec le Mirage F1 que les marocains nous ont fait voir de près. Je suis bluffé par le système qui a été modernisé à l’intérieur», conclut-t-il.