Ouverts le vendredi 26 avril, les travaux du 18ème congrès national du Parti de l’Istiqlal ont dû être suspendus au cours de la soirée, et ce, durant de longues heures, en raison de profondes divergences sur le choix du président qui devait diriger le grand raout du parti de la Balance. Le programme de l’événement a finalement pu reprendre, aux premières heures du samedi, après la désignation d’un trio de dirigeants auquel a été confiée la gestion de ce congrès.
Auparavant, deux courants s’étaient opposés sur le choix du président entre deux candidatures, celle de Abdelouahed El Ansari, soutenue par les militants proches de Hamdi Ould Errachid, et celle de Abdessamad Qayyouh, appuyée par Nizar Baraka, le secrétaire général sortant de l’Istiqlal.
Après d’âpres tractations, les deux camps ont décidé d’accorder la présidence à un trio de personnalités, composé de Abdessamad Qayyouh, Abdeljabbar Rachdi et Fouad Kadiri. Ce compromis a permis aux congressistes de reprendre les travaux et d’adopter dans ce qui restait de la nuit les rapports moral et politique.
Les participants ont convenu de se réunir à nouveau ce samedi après-midi, afin de confirmer la réélection de Nizar Baraka pour un second mandat de cinq ans à la tête du parti.
À l’ouverture du congrès, auquel participent quelque 4.000 militants, sous le thème du «Renouvellement de l’engagement pour la nation et les citoyens», Nizar Baraka s’était déclaré «satisfait» du bilan de la participation de l’Istiqlal au sein de la majorité gouvernementale conduite par Aziz Akhannouch. Le dirigeant istiqlalien a néanmoins reconnu qu’il restait beaucoup à réaliser pour améliorer les conditions de vie des citoyens.
Nizar Baraka s’est par ailleurs attardé sur le conflit artificiel du Sahara marocain, en réaffirmant que le plan d’autonomie proposé par le Royaume du Maroc est «la seule et unique solution pour régler ce différend dans le cadre de la souveraineté nationale».