Malgré son entrée en vigueur il y a cinq ans, la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf) est confrontée à plusieurs défis en ce qui concerne sa mise en œuvre.
Al Ahdath Al Maghribia rapporte, ce mardi 20 juin, que le ministre des Affaires étrangères, Nasser Bourita, a, lors de son intervention devant le Parlement, expliqué les causes qui entravent la bonne marche de la Zlecaf.
Cette convention, a-t-il expliqué, vise à créer le plus grand marché de libre échange dans le monde avec plus d’un milliard de consommateurs.
Pour Nasser Bourita, «la création de la communauté économique africaine passe par plusieurs phases. La première consiste à créer une zone de libre échange suivie par la création d’une union douanière pour passer à une union économique et monétaire comme le stipule le traité d’Abuja de 1991. Le processus de négociations de la convention a atteint sa troisième phase après avoir achevé les négociations sur les protocoles de la première et deuxième phase».
Dans sa réponse à une question déposée par le député haraki Driss Sentissi, le ministre a précisé que les protocoles relatives au commerce des marchandises et des services ainsi qu’aux règles et aux procédures de règlement des litiges ont été adoptés lors de la première phase. La deuxième phase, a-t-il ajouté, a porté sur les protocoles relatifs à l’investissement, aux droits de propriété intellectuelle et à la politique de concurrence.
Al Ahdath Al Maghribia souligne que Bourita a indiqué qu’en ce qui concerne la troisième phase, les négociations se poursuivaient pour trouver un consensus sur des textes relatifs aux catégories de femmes et de jeunes dans le commerce, ainsi que dans le commerce électronique.
Le ministre a toutefois souligné que «malgré tous les avantages qu’offre cette convention ce projet est confronté à de nombreux défis dont la carence au niveau des infrastructures en dépit des efforts déployés par les pays africains pour disposer d’une infrastructure moderne (routes, ports, aéroports, voies ferrées et réseaux de communication numériques). Sans oublier la prolifération des conflits, des menaces sécuritaires, des groupes terroristes et séparatistes dans les différentes régions du continent africain».
Afin de réussir l’adhésion du Maroc dans la mise en place de la ZLECAF, le ministère des Affaires étrangères travaille avec tous ses partenaires dans les départements ministériels, ainsi qu’avec les autres intervenants, pour surmonter ces difficultés et terminer les préparatifs organisationnels et procéduraux, afin de mettre en œuvre cette convention au niveau national, a précisé le chef de la diplomatie marocaine.