Les relations consenties menacent la cohésion de la majorité gouvernementale

Abdellatif Ouahbi du PAM, Aziz Akhannouch du RNI et Nizar Baraka de l'Istiqlal lors de la signature de la Charte de la majorité.

Revue de presseLes partis de la majorité affichent des positions totalement contradictoires sur des sujets comme la dépénalisation des relations consenties, l’avortement ou encore l’égalité dans l’héritage. De quoi menacer la cohésion du gouvernement? Cette revue de presse est tirée d’un article d’Al Akhbar.

Le 20/07/2023 à 20h45

La majorité aura beau tenter de rassurer sur sa cohésion, à l’évocation de certains sujets, elle semble bien fragile. C’est le cas par exemple des questions liées à la législation des relations sexuelles consenties, l’avortement ou encore l’égalité dans l’héritage.

Dans son édition du vendredi 21 juillet, Al Akhbar rapporte que la dernière séance des questions orales au Parlement a montré à quel point des divergences importantes existent sur ces sujets entre les partis de la majorité. Les sources du journal expliquent que les groupes parlementaires de l’Istiqlal et du RNI ont exprimé leur «gêne» vis-à-vis des propos exprimés par Abdellatif Ouahbi, ministre de la Justice et secrétaire général du PAM concernant les amendements prévus pour le Code pénal et qui traitent de ces sujets. 

En fait, Ouahbi a confirmé que ces amendements devraient aller dans le sens de la dépénalisation des relations sexuelles consenties, l’autorisation de l’avortement dans un cadre précis et l’encouragement de l’égalité dans l’héritage. Le quotidien souligne que cette sortie n’a pas été du goût des leaders de l’Istiqlal et du RNI qui se positionnent contre les changements que souhaite apporter le SG du PAM.

Toujours d’après la même source, la dernière séance parlementaire, dédiée à la discussion des mesures permettant de renforcer les compétences des femmes et la place de ces dernières dans les enjeux du développement, a été marquée par une altercation entre des députés de l’Istiqlal et le ministre de la Justice, ce dernier n’ayant pas vraiment apprécié les remarques qui lui ont été faites sur le sujet. 

Les sources d’Al Akhbar rapportent qu’Abdellatif Ouahbi s’en est plaint à Nizar Baraka, secrétaire général de l’Istiqlal. Or, le parti de la Balance semble déjà avoir une position claire sur les amendements que souhaite apporter le ministre de la Justice, puisqu’une précédente réunion de ses leaders a déjà tranché pour une opposition à tout changement qui pourrait toucher «aux fondements de la nation», même si cela devait amener le parti à quitter l’alliance gouvernementale.

Sur la position de l’Istiqlal, ajoute Al Akhbar, la députée Madiha Khyir s’est montrée on ne peut plus claire lors de sa prise de parole lors de cette session parlementaire. Elle a ainsi expliqué que son parti défendrait tout amendement ou changement réglementaire allant dans le sens du renforcement de la position de la femme dans la société, mais s’opposera toujours à l’utilisation de ces «dossiers» pour défendre un discours occidental dans notre société. Pour elle, il faut défendre l’identité marocaine bâtie depuis l’indépendance avec le concours des femmes.

Par Fayza Senhaji
Le 20/07/2023 à 20h45

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Ça m’amuse le terme « de l’’encouragement de l’égalité dans l’héritage» .Comme si un simple «encouragement » va inciter ceux qui ne donnent même pas actuellement à leurs sœurs leurs demi-parts d’héritages !,Bref, l’égalité des droits entre tous les (citoyens et citoyennes ) marocain (es) comme le prône la constitution de 2011 de notre Roi n’est toujours pas d’actualité dans les faits !..Car concrètement si il n’y a pas une égalité économique comme de salaire à diplôme égale et d’heritage alors ça se traduit dans quoi quotidiennement pour les femmes ? .Et a ce rythme,je crains que malheureusement je ne pourrais jamais constater cette égalité constitutionnelle de mon vivant!.Il va falloir encore des générations de demi citoyennes !. C’est incompréhensible tant de contradictions!.

Oui mais vous oubliez que des hommes pourraient avancer les même arguments " d'égalité" pour s'opposer au droit des femmes de recevoir leur "mahr" somme d'argent qui leur revient lors du contrat de mariage. Les femmes issues de milieu modestes seraient les grandes victimes. Les parents peuvent prévoir un testament avec une répartition égalitaire si ils le souhaitent. Ouhabi vient d'être farouchement contesté par les femmes RNI de Layounne. Cette homme sème la zizanie partout et est aussi contesté par son propre camps. Quand aux relation sexuels hors mariages fondamentalement contraire à l'islam, regardez ce qui est advenu de Cuba, Haiti, Thailande , Au lieu de s'attaquer à la spoliation immobilière et à l'enrichissement illicite, il estobsédé par que par ce aspect aspect du projet de loi.

Si ces 3 projets passent le maroc millénaire disparaît. Ces valeurs sont les colles le ciment de la société marocaine Cdt

Alami58,je ne vois pas en quoi l’égalité des droits des femmes marocaines ne serait pas dans les valeurs marocaines vue ,qu’elle n’est que justice de nos jours !?.En plus d’être je vous signale un droit constitutionnel depuis plus d’une décennie !.C’est de continuer à descriminer les femmes économiquement qui n’est pas conforme à nos vrais valeurs !.Les femmes subissent quotidiennement cette injustice notamment économique !.Aussi bien dans leurs travails que pour leurs héritages.Ce qui a pour effet de détruire définitivement beaucoup de familles !.Est ce là vos valeurs traditionnelles marocaines ? .Ce sont les femmes qui s’occupent majoritairement de leurs enfants après les divorces et même de leurs parents âgés !.Ce sont les femmes le ciment de la société marocaine actuellement !..

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