Session plénière très émue, celle qui vient de se dérouler à Genève, dans le cadre des travaux du Conseil des Droits de l’Homme (ONU). Une militante de l’ONG Ocaproce, Aïcha Douihi de son nom, a dressé un tableau noir de la situation des femmes sahraouies séquestrées à Tindouf, devant une assistance médusée et stupéfaite que des pratiques d’un autre âge, en l’occurrence celles de l’esclavage, puissent encore exister dans les camps du Polisario. «Les femmes endurent la déportation de leurs enfants vers des pays éloignés où ils sont élevés dans l’idéologie de la haine. Ces femmes vulnérables sont réduites au silence quant aux actes de violence physique et psychologique dont elles sont victimes», a déploré la militante d’Ocaproce, lors d'une intervention, hier jeudi 18 juin.
«Ces mêmes femmes, a ajouté cette activiste humanitaire, souffrent d’une situation précaire, étant victimes d’exploitation sexuelle et de procréation forcée dans le cadre d’une politique inhumaine visant à augmenter une population endoctrinée prédestinée à haïr les frères vivant dans les provinces sahariennes marocaines». «C’est dans un climat de peur que certaines d’entre elles, celles qui ont pu fuir les camps et rejoindre le Maroc, nous ont raconté les viols, les séquestrations, le trafic forcé qu’elles subissent au quotidien dans un territoire dépourvu des conditions élémentaires d’une vie digne», a-t-elle relevé encore.
Les femmes dans les provinces du Sud, a-t-elle noté, «bénéficient des législations nationales garantissant leur protection et la jouissance de leurs droits comme en témoigne la collaboration régulière avec les rapporteurs spéciaux», a-t-elle fait valoir.