Le ministère de l’Intérieur devrait prendre, prochainement, des décisions concernant les terrains de proximité réalisés soit dans le cadre de partenariats entre des associations et des communes, soit dans le cadre des accords de coopération avec le ministère de la Jeunesse et des sports. Le quotidien Assabah rapporte, dans son édition du jeudi 17 février, que le département de Laftit a chargé des agents et des auxiliaires d’autorité de collecter les données préliminaires sur le nombre exact de ces terrains. En parallèle, les responsables de ces associations seront appelés à s’expliquer sur les modes de gestion et de financement de ces infrastructures sportives.
Ces informations devront constituer une banque de données qui permettra au ministère de l’Intérieur d’élaborer une étude actualisée de la situation de ces terrains. Une étude qui servira de base pour entamer des débats avec les partenaires concernés, avant de prendre les décisions appropriées sur le nouveau statut de ces infrastructures. Les fonctionnaires chargés de cette étude devront entendre les présidents des communes sur les modalités de gestion de ces terrains dans les villes et les villages concernés.
Le quotidien Assabah rapporte que cette étude concerne d’autres partenaires impliqués dans la réalisation de ces projets, en l’occurrence des responsables de l’INDH, des délégations de la Jeunesse et des sports et les délégations de l’Éducation nationale. Cette étude est considérée comme la première du genre depuis 2018, année où le ministère de l’Intérieur avait signé une convention avec le ministère de l’Économie et des finances, le ministère de la Jeunesse et des sports et le Fonds d’équipement communal (FEC) pour la construction des terrains de proximité. Ce programme a permis de réaliser 800 terrains entre 2018 et 2020 avec un budget de 600 millions de dirhams. Ce programme a été financé par des emprunts accordés par le FEC aux communes chargées de sa réalisation.
Or, c’est le département de la Jeunesse et des sports qui a été chargé de rembourser ce prêt via le Fonds national de développement du sport. De plus, en moins de trois ans, ces projets sont devenus des espaces d’exploitation politique et associative. Ils constituent même actuellement une rente pour des spéculateurs qui les ont rendus payants, alors que l’objectif premier de ce programme était de permettre aux jeunes d’exploiter ces terrains gratuitement. C’est ce qui a poussé le ministère de l’Intérieur à diligenter une enquête sur ces agissements, après que ce sujet a été évoqué par des parlementaires qui ont demandé à auditer les comptes bancaires des associations qui gèrent ces terrains.