«L’armée marche sur Tindouf». C’est ce titre qu’a choisi le quotidien Assabah des 14 et 15 novembre pour faire un clin d'oeil à la fuite chef du Polisario, qui a quitté Tindouf en catamini vers une destination inconnue. Mais surtout d'annoncer triomplalement la mise en déroute du Polisario suite à l’intervention des Forces armées royales qui ont mis fin, ce vendredi 13 novembre, à 3 semaines de blocage du trafic commercial et civil au niveau de la zone tampon séparant le Maroc et la Mauritanie.
Pour Assabah, cette zone restera démilitarisée en respect des décisions de l’ONU, mais le Maroc y sera désormais présent de façon définitive, puisqu’il a étendu le mur de défense vers la frontière mauritanienne afin de rendre impossible, à l’avenir, toute incursion des éléments séparatistes en direction de l’axe routier par lequel transite le commerce international par voie terrestre.
Assabah loue à cet égard le travail fourni par le génie militaire des FAR, qui a permis d’éviter toute friction avec l’ennemi, en plus d’avoir bâti une nouvelle voie d’accès à la zone occupée par les milices du Polisario, avant de les en chasser et renforcer le nouveau cordon qui sécuriserar le passage d’El Guerguerat.
Le retour à la situation légale, avec la reprise du trafic, intervient dès ce weeke-nd pour des milliers de camions, selon Assabah, stationnant soit à Lâayoune et Dakhla du côté marocain, soit à Nouakchott et Nouadhibou du côté mauritanien. Malgré les pertes qui se chiffrent en dizaines de millions, ces cammionneurs pourront bientôt reprendre la route pour rattrapper le temps perdu, et sans crainte de subir de nouvelles obstructions. Une sécurisation que relate également le quotidien Al Massae du week-end, qui a repris in exstenso, les communiqués des FAR et des Affaires étrangères annonçant et expliquant l'intervention de ce vendredi à El Guerguerat.
Pour sa part, le quotidien Alittihad Alichtiraki rapporte, dans une analyse, qu’en intervenant ce 13 novembre dans la zone tampon au sud d’El Guerguerat, les Forces armées royales ont tué dans l’œuf les tentatives de l’Algérie, par miliciens du Polisario interposés, de changer la réalité du terrain dans le sud du Maroc. En effet, combien de fois le Polisario n’a cessé de claironner que sa fermeture du passage frontalier entre le Maroc et la Mauritanie était définitive, et que ses milices allaient s’y établir durablement. Finalement, ce fut la débandade, surtout qu’en tentant de passer vers les frontières de la Mauritanie, écrit Alittihad, les miliciens fugitifs ont été refoulés, ce qui les a obligés à raser le mur pour fuir vers Tindouf.
Pour ce qui est des tentes brûlées, Alittihad rappelle que les miliciens du Polisario, bien entraînés à la propagande et au mensonge, ont commis ces actes dans un but de tromperie médiatique et en vue de faire croire à un autre «Gdim Izik».
Alittihad ajoute enfin que le Maroc, avant de lancer son opération militaire, en a informé l’ONU mais aussi la Mauritanie voisine, ajoutant que les observateurs de la Minurso ont établi un dossier complet dans lequel ils ont consigné au détail près toutes les violations, provocations et destructions commises par les miliciens du Polisario avant leur débandade.