Le directeur du journal Al Alam, Abdellah Bekkali, par ailleurs membre du Comité exécutif du parti de la Balance, estime dans un billet publié ce mercredi 11 janvier que le timing de cette décision n'est ni convenable, ni approprié. Cette mesure intervient au milieu de l'année scolaire, soit une entrave qui affecte aussi bien le parcours des 2.500 élèves inscrits dans ces écoles que leurs parents.
"Nous ne pouvons pas discuter des causes réelles qui ont poussé le ministère de l'Intérieur à prendre cette décision, mais le seul sujet à débattre consiste à critiquer le timing qui contraindra les élèves à changer d'établissement, ce qui ne manquera pas d'avoir des répercussions négatives sur leur moral et sur leurs études", a écrit le quotidien istiqlalien.
Le journal qualifie cette mesure de "problématique majeure" sur un double point: les parents auront du mal à trouver en peu de temps des écoles de substitution et le chômage qui frappera de plein fouet les enseignants et administratifs de ces écoles.
"Ne fallait-il pas mieux patienter et exécuter cette décision à la fin de l'année scolaire?", s'est demandé l'auteur de ce billet. Ce dernier reconnait son incapacité de répondre à ces questions du fait que la décision de fermeture de ces écoles est liée à des "rapports d'organismes de sécurité et d'éducation.
"Nous pouvons néanmoins affirmer que la mesure a été précipitée dans son timing. Il fallait la repousser au début de l'été prochain pour éviter notamment aux élèves et aux parents des difficultés énormes".
Le même journal se félicite dans un autre article distinct de la décision des autorités de Tétouan de suspendre la fermeture des écoles liées à Fethullah Gülen jusqu'à la fin de l'année scolaire, en juin prochain. Le ministre de l'Intérieur a ordonné le 6 janvier la fermeture, dans un délai ne dépassant pas un mois, de ce réseau d'écoles privées établies au Maroc.
"Les investigations sur les établissements du groupe Mohamed al-Fatih, liés au Turc Fethullah Gülen, ont montré, selon le ministère, qu'ils utilisent le secteur de l'enseignement pour répandre l'idéologie de ce groupe et des idées contraires aux principes du système éducatif et religieux marocains", accuse le ministère de l'Intérieur.