Les séances houleuses au sein du Conseil de la ville de Casablanca depuis l’élection de l’actuel bureau est une habitude qui s’était perdue.
Mais celle du mois de février a toutefois dérogé à cette règle: tenue il y a quelques jours, cette session a été particulièrement animée, au regard du grand nombre de sujets qui devaient y être discutés.
D’ailleurs, seule la moitié des points inscrits à l’ordre du jour ont pu être traités, tandis que l’autre moitié a été reportée à une deuxième session, prévue le 17 février prochain.
Al Ahdath Al Maghribia de ce lundi 10 février 2025 explique que cette séance a été «marquée -par moments– par de la confusion, et par des tensions entre les élus et le bureau de la mairie».
Selon le quotidien, au début des travaux de la session, «de nombreux points ont suscité une grande prudence de la part des conseillers», et c’est «la raison pour laquelle certains dossiers ont été votés à la majorité ou à l’unanimité, tandis que plus de la moitié des points de l’ordre du jour ont été reportés à la deuxième séance, afin de permettre à la session de se poursuivre».
Al Ahdath Al Maghribia précise que «la majorité des points reportés concernent la gestion des biens appartenant à la mairie», et qu’il «a été décidé d’accorder plus de temps à la commission des biens communaux pour mieux les étudier».
D’ailleurs, à cet effet, il a été soulevé, lors de cette session, que «la manière avec laquelle les commissions du Conseil de la ville tiennent leurs réunions est problématique, dans le sens où elles ne sont programmées que seulement quelques jours avant la tenue des sessions».
Autre point évoqué lors de cette session: une déclaration de l’élu du Parti de la Justice et du Développement (PJD, opposition), Mustapha Lhaya, qui a provoqué, indique le quotidien, «l’ire de la maire, Nabila Rmili, lorsqu’il a prétendu que le Wali de la région, Mohamed Mhidia, était celui qui gérait tout à Casablanca, et que certains marchés étaient attribués sans que le Conseil de la ville ne se prononce dessus».
La maire n’a pas longtemps attendu, ajoute Al Ahdath Al Maghribia, «pour répondre à l’élu et réfuter l’accusation»: «Je peux vous assurer que je suis l’ordonnatrice des dépenses de la commune de Casablanca», a-t-elle d’abord déclaré, avant de poursuivre sur un ton tout aussi ferme: «Toutes les transactions que j’ai examinées concernent la commune de Casablanca et sont financées par son budget. Aucune transaction ne débute sans être approuvée et sans un ordre de service».
Nabila Rmili est allée encore plus loin, relaie le quotidien, «dans sa réponse à l’élu de l’opposition»: «Si vous avez des informations réelles, veuillez nous en informer. Mais dire que le wali ordonne une transaction inexistante, je vous assure à 100 % que cela n’existe pas dans la commune de Casablanca».
Pour Al Ahdath Al Maghribia, cette session du mois de février s’est «poursuivie dans un climat tout aussi tendu, particulièrement lorsque la gestion des biens immobiliers communaux a été évoquée».
Les élus de l’opposition accusent «le Conseil de la ville d’un transfert opaque des propriétés communales, en l’absence d’informations précises sur les critères et procédures suivis dans ces opérations», explique le quotidien.
Plusieurs autres points ont également «suscité des débats intenses entre les élus de l’opposition et le bureau de la mairie».
Des élus de cet arrondissement ont critiqué «la gestion de la maire de cette séance, avec le refus d’inclure un point sur les terrains de proximité aménagés dans le cadre de l’INDH à Sidi Maarouf», un refus qui a provoqué «des tensions qui ont conduit la maire à suspendre la séance pendant 15 minutes», indique Al Ahdath Al Maghribia.
Il en est de même pour le «dossier des gardiens de voitures, dont des représentants étaient présents sur les lieux», écrit le quotidien selon lequel «la décision de suspendre le renouvellement des licences a suscité bien des débats au sein du Conseil de la ville, mais l’examen du cahier des charges en cours d’élaboration a été reporté, tout comme l’approbation d’une convention de partenariat entre la commune et la société de développement local ‘Casa Environnement’, concernant la gestion du stationnement des véhicules et l’installation des horodateurs».
À ce propos, Nabila Rmili a annoncé «la mise en place d’une commission spéciale, réunissant tous les Chefs de Groupes, afin de bien préparer et mettre à jour le cahier des charges relatif à l’exploitation du domaine public pour le stationnement des voitures», et a souligné, dans la foulée, «que le conseil avait relevé des dysfonctionnements dans le secteur, ce qui a retardé la mise en œuvre du plan de stationnement approuvé précédemment par le Conseil».
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