Malgré le flou qui entoure leurs comptes, le gouvernement va verser des aides aux écoles privées

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Revue de presseKiosque360. Le ministère de l’Education nationale a entamé le recensement des établissements privés d’enseignement pour statuer sur leur situation financière et décider de leur éventuelle inclusion dans le dispositif d’appui prévu par le Fonds spécial Covid-19.

Le 05/05/2020 à 22h13

C’est probablement le début de la fin de la polémique opposant les pouvoirs publics et les établissements d’enseignement privés, qui plaidaient pour un appui de l’Etat en cette période de coronavirus.

D’après le quotidien Al Massae, qui affirme détenir des documents dans ce sens, le gouvernement, à travers le ministère de l’Education nationale, a entamé la mise en place de listes recensant les établissements privés d’enseignement pour statuer sur leur situation financière et décider de leur éventuelle inclusion dans le dispositif d’appui prévu par le Fonds spécial Covid-19.

Dans son édition du mercredi 6 mai, le quotidien précise qu’écoles et instituts d’enseignement privés pourront ainsi prétendre à une aide de l’Etat. Selon le quotidien, il s’agit d’une victoire pour le lobby, celui-ci ayant fait pression pour qu’un tel scénario se réalise, même si la situation administrative et financière de nombre des écoles concernées est pour le moins opaque. 

Le lobby en question avait, rappelle le quotidien, adressé une correspondance au chef du gouvernement, Saâd-Eddine El Othmani, pour que lesdites écoles bénéficient d’une suspension des cotisations dues à la Caisse nationale de sécurité sociale et d’une exonération des montants à leur charge pour pénalités de retard. Il a, de même, demandé des compensations en faveur du personnel éducatif, en plus d’ajournements, voire de cessation, du versement des impôts et autres taxes. Le tout, au motif que ces écoles vivent une véritable crise et que maintenir ces cotisations reviendrait à les étouffer. 

Des sources au sein de l’Alliance de l’enseignement privé, citées par Al Massae, avancent que le gouvernement a finalement écouté les doléances des acteurs opérant dans ce secteur. Ceux-ci seront désormais traités comme les acteurs des autres secteurs économiques sinistrés par la pandémie du Covid-19.

Des indemnités forfaitaires seraient même sur la table en vue de «sauver» ces écoles. Il faut dire que des pressions politiques, émanant notamment du Parti de la justice et du développement, ont joué en faveur d’une telle option, indique Al Massae.

Par Maya Zidoune
Le 05/05/2020 à 22h13