Rabat et Madrid ont mis fin à une brouille diplomatique pour baliser la voie à une coopération bilatérale, sur de nouvelles bases, entre les deux royaumes. C’est dans ce cadre que le ministre espagnol des Affaires étrangères, José Manuel Albares, se rendra au Maroc dans les tout prochains jours. Lors de son déplacement à Rabat, le chef de la diplomatie espagnole aura de nombreux dossiers à traiter avec son homologue marocain Nasser Bourita et d’autres responsables dans le royaume.
Il s’agit notamment de préparer la visite au Maroc du président du gouvernement espagnol, Pedro Sánchez. Cette visite serait prévue au cours du mois prochain, rapporte le quotidien Al Ahdath Al Maghribia dans son édition du mardi 22 mars. Au menu de cette visite, figure également la préparation de la réunion de haut niveau Maroc-Espagne, qui a été reportée à plusieurs reprises à cause de la crise pandémique et de la brouille diplomatique.
D’après les sources du quotidien, le dossier des passages frontaliers de Sebta et Melilla revêt aussi une grande importance. Madrid espère la réouverture de ces passages qui permettra une relance des activités dans les deux présides occupés. Dans ce sillage, il sera également question de la promotion du tourisme dans les deux villes, avec la possibilité aux ressortissants marocains de s’y rendre. Sur ce point, précisent les sources du quotidien, les élus et les responsables des deux présides occupés exercent de fortes pressions sur le gouvernement de Pedro Sánchez afin d’activer la réouverture des passages frontaliers avec le Maroc.
Cette réouverture, poursuit Al Ahdath, concerne également des milliers de Marocains, dont plusieurs exerçaient des activités professionnelles et commerciales dans les deux présides occupés. Certains sont restés bloqués sur place après la fermeture des frontières et d’autres ne cessent de manifester de ce côté afin de trouver un emploi leur permettant d’assurer leurs charges familiales. La fermeture, indique enfin le quotidien, serait liée à la crise pandémique et non pas à la brouille diplomatique.