Marocains expulsés d’Algérie: le CIEMA rappelle aux responsables algériens le poids d’une responsabilité totale

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A l’occasion du triste "anniversaire" de l’expulsion, en 1975, de milliers de Marocains par l'Algérie, le Collectif international de soutien aux familles d’origine marocaine expulsées d’Algérie lance un appel pour rappeler aux responsables de ce pays le poids d’une responsabilité totale.

Le 08/12/2020 à 10h01

"A l’occasion de ce sinistre 'anniversaire', nous lançons un appel à toutes les personnes animées par les principes de solidarité et du respect mutuel et non de haine et de rancœur de venir nous rejoindre afin de les porter, de les faire aboutir à la reconnaissance des préjudices subis et de rappeler aux décideurs algériens le poids d’une responsabilité totale qui demeure lourde", indique le CIEMA dans un communiqué parvenu hier, lundi 7 décembre 2020 à la MAP.

Cet appel a aussi été lancé dans le but "d’établir la reconnaissance des préjudices subis par des milliers de citoyens Marocains victimes d’expulsion en 1975 par le gouvernement algérien", et de réhabiliter leur dignité "afin que des épisodes aussi dramatiques que celui-ci (entre autres) ne se reproduisent plus dans notre histoire", précise le CIEMA.

Le gouvernement algérien, rappelle le communiqué, avait pris, le 8 décembre 1975, la décision d’expulser des milliers de citoyens Marocains établis en toute légalité sur le territoire algérien, et explique que ces personnes, qui s'étaient intégrées depuis des décennies dans la société algérienne, avaient fondé des familles (dont les membres sont algéro-marocains), avaient pris les armes durant la guerre contre l’occupant et s'étaient ensuite vus expulsées, arbitrairement et sans sommation, vers le Maroc.

"Le mot d’ordre est donné le jour de la fête de l’Aid El Kébir, fête qui se mue en drame humanitaire pour les expulsés et leur famille", déplore le CIEMA, ajoutant qu’en ce 45e douloureux 'anniversaire', les personnes ayant vécu cette expulsion, ainsi que leurs ayants droits s’interrogent encore sur ces faits.

Revenant en détails sur cet épisode "lugubre", le CIEMA précise que les faits s'étaient déroulés pendant que les musulmans célébraient, à travers le monde, l’une de leurs plus importantes fêtes: la fête du Sacrifice (Aïd El Adha), alors que l'Algérie avait, dans le même temps, "donn[é] à voir une cohorte de milliers de femmes, d’hommes, d’enfants, de vieillards, de personnes handicapées… en route vers la frontière marocaine”.

Il s’agissait, en effet, "de personnes d’origine marocaine, forcées de quitter l’Algérie, expulsées par ce pays qu’elles avaient fait leur car elles y vivaient depuis des décennies et y étaient majoritairement nées. Une douleur incommensurable d’autant plus vive que l’exaction fut commise par les responsables d’un pays voisin, un pays frère", se désole le Collectif.

Le CIEMA souligne également et à juste titre qu'"assommées par des sentiments diffus de honte et/ou de volonté d’oublier ce passé douloureux, les personnes expulsées d’Algérie ont gardé le silence, enfouissant le traumatisme au plus profond d’elles-mêmes avant qu’il ne soit inhumé avec elles".

Leurs enfants et petits-enfants se sont emparés du sujet, devenus à leurs yeux, acte fondateur de leur mémoire et de leur passé, note le CIEMA, notant qu'"elles gardent aussi des traces de cette expulsion mais, au contraire de leurs ascendants, elles sont mues par une volonté forte de voir ces faits reconnus pour être réhabilités dans leur histoire, dans leur souffrance et, partant, celle des êtres chers disparus".

Le communiqué souligne, de surcroît, que "tout en dépassant le discours victimaire et tout en mobilisant l’esprit d’ouverture et de réconciliation qui les animent, de façon durable, elles ont décidé de convertir leurs difficultés, leurs douleurs, leurs souffrances en une stratégie collective fondée sur l’intérêt du plus grand nombre".

"Un bel exercice de résilience pour se réapproprier, sans nostalgie et sans haine, un moment de leur histoire: tenter de comprendre, analyser avec le recul, écouter les témoignages, recouper les faits (…) en un mot, reconstituer les morceaux d’une histoire trop vite oubliée, d’une page de l’histoire tournée sans être lue", souligne le document. 

Evoquant les ayants droits qui ont, eux aussi, vécu cette tragédie humanitaire, le CIEMA explique qu’ils ont témoigné, via la création d’associations ou par des actes individuels, de la la tragédie qu'ils ont vécue, par des écrits, ou des plaidoyers divers.

"Les évènements de décembre 1975 sont, aujourd’hui, connus du grand public et des instances internationales, qui se sont saisies du dossier, comme le Conseil des droits de l’homme de l’ONU et le Comité pour la protection des travailleurs migrants", indique, de plus, le communiqué. 

Le communiqué explique que les reconnaissances précitées sont "importantes" certes mais demeurent largement "insatisfaisantes", "insuffisantes" et "parcellaires".

"Les faits ont même parfois été occultés et leur existence remise en question et devant ces affirmations de minimisation ou de déni total par les autorités algériennes, des expulsions de 1975, une seule consultation de documents collectés à Genève, a révélé des chiffres éclairants: la distribution de quantités énormes de vivres, de tentes, de couvertures distribuées à partir de décembre 1975 dans les camps au Maroc, suite aux expulsions massives", informe le CIEMA dans ce document. 

Le Collectif indique, par ailleurs, qu’il est "difficile d’imaginer que des milliers de tonnes de lait, des centaines de milliers de couvertures et de tentes soient destinés à un groupuscule de personnes", soulignant que "ces informations glanées à Genève ne sont que la partie visible de l’iceberg et sont illustratives de la partie immergée qui reste à mettre au jour pour répondre à toutes les questions" restées en suspens.

Cette lecture, ajoute-t-on, permettra aussi à toutes les personnes expulsées qui sont encore de ce monde, de se dire, de parler, de leur permettre de se libérer de leurs souffrances, non comme un exutoire mais bien comme une énergie positive au service de la construction de la mémoire et d’un avenir plus serein.

"Et dans ces témoignages, il y a lieu d’écouter (et d’entendre) des voix encore trop peu entendues: celle des femmes. Il est indispensable de leur laisser la parole car elles ont aussi vécu ces souffrances et elles ont, au quotidien, contribué à prendre en charge leur famille traumatisée", conclut le communiqué du CIEMA. 

Le 08/12/2020 à 10h01

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Période douleuresse cauchemar javais 5 ans je me souviens un peu de cette triste période

Un patrimoine foncier gigantesque a été volé.

En quelques mots, un vrai drame humanitaire qui ne doit pas être oublié.

Ce CEMA doit sûrement rêver si il pense à ce que ces chiens enragés prépareront le préjudice sans précédent aux milliers de marocains.Contentons nous d'ouvrir bien nos yeux car ces voisins de l'est sont des traîtres.

Qu'attendez-vous des sanguinaires au pouvoir qui ont à leur actif les assassinats de leur propre peuple? plus de 300 000 algériens assassinés froidement, hommes, gemmes et enfants, même leurs animaux domestiques n'ont pas été épargné, ils ont été brulés vifs, auxquels il faut rajouter plus de 60 000 disparu(e)s à ce jour dont les familles n'ont même pas encore porté le deuils, sans oublier les 10 moines de Tibhirine innocents qui ont consacré toute leur vie pour des causes humanitaire pour aider les algériens.

J'avais 21 ans quand ce nazis gouvernement a expulsé les marocains en 1975 .ces marocains existent en Algérie avant la création du gouvernement nazis entête boumediene .je demande notre droit et nos bien a fin de nous faire oublier ce que ont fait ces dirigeants barbares .

Boukanoufa boumediane ALLAH yaatih lahrika wanirane wald lahram kalb criminel Hitler ânegérien le salaud mama frança les connais très bien les minable ânegérien klab krouda des galeux nakarin lkhir wlad laklab. 🙉 Boukanoufa boumediane 🙊🐖🐖🐖🐖🐖🐖🐖🐖🐖🐖🐖🐖🐖🐖🐖🐖🐖🐖🐖🐖🐖🐖🐖khanzir hypocrite mounafik sale cochon communiste athée

des décisions pleine de stupidité et de lâcheté. et ça continue depuis

Il faut que cette catastrophe soit enseignée dans les classes primaires à tous les Marocains de manière à ce qu'elle soit incrustée dans la mémoire de chaque citoyen .

Ne jamais faire confiance aux dirigeants algériens JAMAIS.

MAROCAINS EXPULSÉS D’ALGÉRIE: LE CIEMA RAPPELLE AUX RESPONSABLES ALGÉRIENS LE POIDS D’UNE RESPONSABILITÉ TOTALE:un geste criminel digne des méthodes Nazi,alors dès le soulèvement populaire des algériens(les vrais) la frontière Marocaine était ouverte pour les réfugiés algériens tout âge confondu, le clan d'Oujda s'est installé à Oujda pour mener des opérations militaires contre le bourreau françaoui, ces chiens à leur tête boukharouba avaient toute la logistique MAROCAINE pour mener leur combat en armes, nourriture, médicaments, financer, les blessés soignés à Oujda, Rabat, Casa et AUSSI des passeports diplomatiques MAROCAINS pour se déplacer!Feu Med V devait se retourner dans sa tombe en apprenant la vraie nature des bâtards hachakoum de l'Est (gouvernement) la suite, nous la connaissons

Le gouvernement doit porter ce problème des expulsés d'Algérie à bras le corps et le déposer aux instances internationales. L'Algérie est un pays hostile et non fraternel

Il y a malgré tout un côté positif dans cette triste histoire .En effet cela a permis aux marocains installés là bas de ne plus être maltraités ou par la suite par le régime SOVIÉTIQUE algérien ce qui allait surement leur arriver dans le contexte de la guerre du sahara s'ils n'avait pas été expulsés (même si leur bien ont été confisqués malheureusement et leur dignité atteinte en hiver et à l'aïd) . De plus cela a permis de montrer à la gauche marocaine le vrai visage de l'Algérie et d'unifier tout le Maroc sur la cause du sahara .Boumedienne voulait perturber la marche verte et bousculer le Maroc mais au final cela n'a fait que renforcer la détermination du peuple marocain derrière son roi pour récupérer le sahara . Qu'Allah protège tout le peuple marocain et assiste le roi Mohammed 6 .

Il y'a un autre dossier que le maroc doit ouvrir .les soldats marocains qui sont tombés dans le champ d'honneur en défendant leur patrie au Sahara. Ils sont morts avec des armes algériennes,La logistique algérienne,les armes de la trahison .ceux la sont des innocents .le maroc doit porter leur dossier devant les juridictions internationales. Les séquelles de cet horrible massacre sont encore vivantes à nos jours

.Pourquoi le Maroc ne demande pas l'indemnisation de chacun des expulsés auprès des tribunaux internationaux et de l'ONU ? ? ?

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