«Le gouvernement, à travers les ministères de la Santé et de l’Enseignement supérieur, reste ouvert à un dialogue strictement réservé entre les doyens de facultés de médecine et les délégués des étudiants, car il n’y aura pas du tout de dialogue au niveau national», a martelé le ministre lors de la séance des questions orales issues de la Chambre des représentants.
Et d’insister sur le fait que «le scénario de (la grève) de 2019 ne se reproduira pas cette fois-ci». Pour rappel, en 2019, les étudiants grévistes en médecine avaient mis fin à leur long mouvement après la satisfaction de presque toutes leurs revendications. Ils avaient obtenu, entre autres, la tenue en octobre de la même année de deux sessions de rattrapage pour sauver l’année universitaire.
Devant les députés, le ministre a réaffirmé à deux reprises que «le scénario de 2019 ne se répétera pas», invitant les grévistes à rejoindre d’abord les amphithéâtres, condition sine qua non «pour trouver les solutions aux questions restées en suspens». Aux députés de l’opposition qui lui reprochaient sa «fermeté et l’absence de flexibilité», Abdellatif Miraoui a répondu sur un ton sec que la réforme de l’enseignement de la médecine, dont la durée est passée de 7 à 6 ans et pomme de discorde avec les grévistes, a été préparée en partenariat avec «des experts nationaux et internationaux», durant un an.
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«Ces étudiants en grève sont nos enfants, leur intérêt est le nôtre, c’est pourquoi nous sommes convaincus de la réforme qui est un chantier qui va relever la qualité de la médecine et combler le déficit en matière de disponibilité de compétences», a poursuivi le ministre avant d’appeler les parents à agir pour éviter à leurs enfants «une année blanche».
«Nous avons répondu avec satisfaction à 45 des 50 points revendiqués par les grévistes, les 5 autres questions en suspens peuvent être réglées après la reprise des cours», a-t-il lancé avant de mettre en garde contre «la politisation de ce dossier» par des parties qu’il n’a pas nommées.