Médiateur du Royaume: habitations détruites au quartier L’Océan à Rabat, un premier test pour Hassan Tariq

Hassan Tariq, médiateur du Royaume.

Revue de presseLe conseiller du groupe de la Gauche Démocratique (FGD), Farouk Mahdaoui, a saisi le nouveau médiateur du Royaume, Hassan Tariq, pour exprimer son inquiétude concernant des pressions exercées sur les résidents du quartier de l’Océan afin qu’ils cèdent leurs propriétés. Cet article est issu d’une revue de presse du journal Al Ahdath Al Maghribia.

Le 03/04/2025 à 20h06

Farouk Mahdaoui, conseiller de la Fédération de la gauche démocratique (FGD) au conseil municipal de Rabat, a écrit au médiateur du Royaume, Hassan Tariq, pour lui faire part de ses vives inquiétudes concernant la démolition de nombreuses habitations dans le quartier de l’Océan. Selon le journal Al Ahdath Al Maghribia du vendredi 4 avril, il dénonce dans son courrier des «irrégularités manifestes» dans la gestion de cette affaire, la qualifiant d’«injustice flagrante à l’égard des habitants de ce quartier».

Selon le conseiller, ces citoyens sont soumis à des «formes inacceptables d’oppression et d’exploitation de la part des autorités publiques, en violation des principes de droit et de légitimité». Des pressions seraient exercées sur les résidents afin qu’ils cèdent leurs biens immobiliers à des entités dont l’identité demeure, jusqu’à présent, obscure, bien que la direction des domaines de l’État soit fréquemment mentionnée.

Plus alarmant encore, poursuit Mahdaoui, les autorités locales auraient recours à des «menaces directes» pour contraindre les habitants à vendre leurs propriétés. Il dénonce un «abus de pouvoir flagrant», caractérisé notamment par le refus de délivrer des certificats administratifs aux habitants qui s’opposent à la cession de leurs logements.

Le conseiller communal souligne le manque de justification d’intérêt public pour ces cessions de biens, critiquant également les méthodes employées par les autorités municipales. Il met en évidence l’absence d’accords amiables et dénonce la fixation unilatérale des prix au mètre carré, établis à 1.000 dirhams pour les propriétés non enregistrées et à 13.000 dirhams pour celles qui le sont.

Par ailleurs, Mahdaoui déplore l’expulsion de locataires «sans fondement juridique valable et sans indemnisation aucune pour les années de loyers versés». Dans certains cas, suite à des pressions exercées par les auxiliaires de l’autorité, des locataires expulsés auraient perçu une indemnité dérisoire, relaie Al Ahdath Al Maghribia.

Selon le conseiller communal, cette opération ne saurait être assimilée à une procédure d’expropriation ou à une vente de gré à gré, telles que prévues par l’article 42 de la loi 7.81 relative à l’expropriation, ni ne trouve sa source dans le plan d’aménagement de Rabat, publié au Bulletin officiel du 24 février 2025.

Par Hassan Benadad
Le 03/04/2025 à 20h06

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