Médiateur du Royaume: la corruption de l’administration publique pointée du doigt

Un acte de corruption.. DR

Revue de presseDans son rapport annuel au titre de l’année 2023, l’institution du Médiateur du Royaume accable l’administration, accusée de corruption et d’injustice envers les citoyens. Cet article est tiré d’une revue de presse d’Al Akhbar.

Le 03/01/2025 à 20h46

Dans son rapport annuel au titre de l’année 2023, le Médiateur du Royaume dénonce la persistance de l’injustice dans l’administration envers les citoyens et la propagation de la corruption, obstacle à la réforme et à l’investissement.

Le rapport indique que cette institution a enregistré 29.270 dossiers durant la période 2019/2023, comprenant des doléances, des plaintes et des demandes de règlement, rapporte Al Akhbar du week-end (4 et 5 janvier 2025). Les doléances ont constitué la majorité des dossiers pendant la même période (67,27% du total). Selon la même source, 93,75% des dossiers de doléances concernent les domaines administratif (39,55%), financier (30,16%), immobilier (18,56%) et judiciaire (5,47%).

Selon le rapport, certains dysfonctionnements sont devenus structurels et enracinés dans un ensemble de pratiques. Du coup, l’institution exprime son inquiétude quant à la transformation de l’administration en une entité qui entrave le processus de réforme. Ces dysfonctionnements ne doivent pas être considérés comme des cas isolés. L’administration doit au contraire chercher à effectuer un diagnostic.

Le rapport analyse le problème comme le résultat d’une culture dominante étroitement liée à la conscience professionnelle. D’autant que le Médiateur a, en outre, constaté que l’administration ne fournissait pas de réponses aux demandes et aux doléances des usagers. Bien plus, certaines administrations considèrent les correspondances de l’institution du médiateur du Royaume avec indifférence, relaie Al Akhbar.

Le rapport révèle, par ailleurs, des défaillances dans les procédures de délivrance des autorisations relatives à l’investissement. L’institution du médiateur a insisté sur la nécessité de traiter, de manière plus fluide, les demandes de création d’entreprises et la délivrance des autorisations relatives à l’investissement.

Par Hassan Benadad
Le 03/01/2025 à 20h46