Le Médiateur du Royaume a reçu 9.837 plaintes contre des ministères en 2014, selon son rapport annuel pour la même année. «A leur tête, celui de l’Intérieur», rapporte le quotidien arabophone Al Ahdath Al Maghribia dans son numéro du week-end. Il est suivi de celui de l’Economie et des Finances, de l’Education nationale et de la Formation professionnelle, de l’Enseignement supérieur et de la Formation des cadres ainsi que le ministère de l’Agriculture et de la Pêche maritime.
Sur le nombre de plaintes reçues, 7.759 n’auraient jamais dû atterrir chez le Médiateur, car ne relevant pas de ses compétences. Ce qui représente une hausse de 8,3%, sur un an, des plaintes recevables. Sur ces dernières, 1.581 étaient complètes et accompagnées de tous les documents et justificatifs nécessaires à leur traitement. Toutes ont fait l’objet de courriers envoyés par le Médiateur aux administrations concernées.
En revanche, 381 plaintes étaient incomplètes. Les plaignants concernés ont été invités à compléter leurs dossiers pour permettre leur traitement. Par ailleurs, «79 plaintes ont été redirigées vers d’autres administrations disposant des compétences nécessaires, tandis que 37 plaintes ont été classées», ajoute le journal.
Par catégorie, le document de l’institution de médiation place les plaintes administratives à la première place, avec 1.319 dossiers. L’immobilier arrive en deuxième position avec 331 plaintes, alors que celles relatives à l’exécution de jugements (201 dossiers) occupent la troisième place. Arrivent ensuite les dossiers de plaintes financières avec 79 cas. Le reste concerne des sujets divers.
Le Médiateur du Royaume place par ailleurs la région du Grand Casablanca à la tête des régions émettrices de plaintes. «Elle est suivie des régions de Laâyoune-Boujdour-Sakia el Hamra, Tanger-Tétouan, Rabat-Salé-Zemmour-Zaër, l’Oriental et Meknès-Tafilalet. Ce classement est opéré sur la bse de l’ancien découpage administratif du Maroc.
Dans le cadre du traitement des plaintes reçues et recevables, le médiateur a émis 195 recommandations en 2014, soit une hausse de 77% sur un an. De même, l’institution a émis 1.685 décisions (rejets de plaintes, dossiers classés, etc.). Ce qui représente une progression de 82% par rapport à 2013.
En plus de donner des chiffres sur les réalisations, le rapport, précise le journal, va jusqu’à dénoncer toute atteinte aux intérêts des citoyens par l’administration, surtout quand cette dernière ne fait rien pour la réparation des dégâts causés.