Parmi les points importants abordés lors de la séance hebdomadaire des questions orales de la chambre des représentants de ce lundi 24 novembre 2025: les mécanismes pour réduire la mendicité électronique au Maroc. Interpellée sur ce sujet par la députée Salma Benaziz, du Rassemblement national des indépendants (RNI), la ministre de la Solidarité, de l’Insertion sociale et de la Famille, Naima Ben Yahya, a rappelé que la mendicité, qu’elle soit classique ou électronique, «ne se pratique malheureusement plus uniquement en cas de besoin». Selon elle, ce fléau a aujourd’hui «gagné le virtuel», ce qui nécessite une approche globale pour y faire face.
La ministre a précisé que l’État mobilise deux leviers complémentaires pour lutter contre ce phénomène. D’abord, le cadre légal, qui sanctionne sévèrement la mendicité exercée de manière organisée ou professionnelle. Les articles 326 à 332 du Code pénal prévoient ainsi des peines pouvant atteindre trois ans d’emprisonnement, voire davantage dans certains cas.
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Le second volet concerne l’action sociale et préventive, menée par le ministère. Naima Ben Yahya a cité plusieurs initiatives en cours, notamment un guide de protection des enfants contre les dangers d’internet, incluant les risques de manipulation ou de contournement de mineurs. Ont également été mentionnés une étude nationale sur la violence exercée contre les enfants en ligne, réalisée en partenariat avec l’UNICEF, ainsi que divers programmes d’accompagnement, de sensibilisation et de prise en charge dans les centres sociaux.
«Il n’est plus acceptable que les enfants et les femmes soient encore exploités sur internet en 2025 au Maroc», insiste la députée du RNI, dénonçant ceux qui utilisent la pauvreté «comme tremplin pour faire des vues». Elle a par l’occasion salué les efforts engagés par l’État, tout en appelant à un renforcement des lois pour mieux encadrer la mendicité numérique et sanctionner ses auteurs.








