Un grand nombre d’avocats pro-PJD ont afflué, ce lundi, à la Cour d’appel de Fès, à la rescousse de leurs «frères» accusés d’avoir participé, en 1993, à l’assassinat de l’étudiant de gauche Mohamed Aït El Jid, dit Benaissa, fait savoir le journal Akhbar Al Yaoum dans son édition de ce mardi 19 juillet 2016. Le 25 février 1993, un groupe d’étudiants islamistes avaient ainsi intercepté un taxi qui transportait à son bord l’étudiant Aït El Jid et l’un de ses camarades pour les passer à tabac, et ce jusqu’à ce qu’ils perdent connaissance, rappelle le chauffeur du taxi. Les deux victimes ont été évacuées vers l’hôpital Ghassani. Trois jours après, le 1er mars 1993, Aït El Jid succombait à ses graves blessures. Près de 25 avocats pro-PJD sont ainsi venus assister les quatre accusés dans cette affaire, dont deux sont poursuivis pour «participation à homicide prémédité», alors que les deux autres, d'anciens responsables du parti de la lampe à Fès, sont poursuivis pour « coups et blessures à l'arme blanche», précise le journal. Et d’ajouter que, pour sa part, la défense de la famille d’Aït El Jid a présenté à la Cour un certificat médical attestant l’incapacité physique de Khmmar Haddioui, ami de la victime et témoin dans cette affaire, pour demander le report de la séance à une date ultérieure. La Cour, qui a ainsi pris note de cette requête, a décidé d’ajourner cette sixième séance du procès au 22 septembre prochain, pour reprendre la phase de questionnement des quatre accusés, indique Akhbar Al Yaoum.Par ailleurs, si Abdelaziz Aftati estime qu’il s’agit d’un règlement de compte politique mené par le «parti de la misère» (allusion faite au PAM) contre les militants du PJD, l’avocat de la famille Aït El Jid, Driss Hadrougui, qui suit ce dossier depuis 1993, souligne que les faits ont eu lieu bien avant la naissance du parti susmentionné.
Par Mustapha Nouri
Le 18/07/2016 à 21h43