Modèle de développement: les centrales syndicales partagent leur vision avec Chakib Benmoussa

Le360

Revue de presseKiosque360. La commission chargée du nouveau modèle de développement, récemment installée par le roi Mohammed VI, ratisse large en matière d’écoute et de consultations avec les acteurs politico-socio-économiques. Elle a reçu, ce week-end, les trois principales centrales syndicales du pays.

Le 05/01/2020 à 22h26

La réflexion sur le nouveau modèle de développement passe obligatoirement par des consultations tous azimuts en vue de recueillir les avis, aussi disparates et contradictoires soient-ils, des différents acteurs du microcosme politico-socio-économique marocain.

Dans son édition de ce lundi 6 janvier, le quotidien Al Akhbar fustige d'abord l’attitude des partis politiques qui ont fait preuve, selon lui, d’une paresse intellectuelle hors du commun lors de leur consultation par la Commission Benmoussa. En effet, plutôt que de faire des propositions concrètes et adaptées à la situation actuelle, ces partis ont tout simplement ressorti du vieux réchauffé.

A court de vision, ils se sont contentés de remettre à la Commission les mêmes mémorandums qu’ils ont adressés, il y a plusieurs années, au roi Mohammed VI. Pourtant, le modèle qu’ils ont proposé a lamentablement échoué, raison pour laquelle une réflexion est aujourd’hui ouverte, réflexion à laquelle ils ont été conviés pour trouver une meilleure formule. Cette attitude dénote une panne d’idées chez ceux-là mêmes qui sont censés gérer le pays à travers le choix des urnes, se désole le juournal.

Après les partis politiques, c’était au tour des centrales syndicales d’être reçues, vendredi et samedi derniers, en vue de décliner leur vision du modèle de développement. Tour à tour, les secrétaires généraux de la Confédérations démocratique du travail (CDT), de l’Union générale des travailleurs du Maroc (UGTM) et de l’Union marocaine du travail, entourés de leurs proches collaborateurs, ont été entendus par l’équipe de Chakib Benmoussa.

Selon le quotidien Al Massae de ce 6 janvier, l’équité fiscale, la bonne gouvernance en matière d’emploi et le strict respect de la législation sociale sont les points essentiels que les trois principaux syndicats exigent de voir en bonne place au sein du modèle de développement en gestation.

Le quotidien Al Ahdath Al Maghribia rapporte néanmoins que la centrale dirigée par Miloudi Moukharik a demandé à la Commission Benmoussa de lui accorder un certain delai pour lui soumettre un mémorandum sur lequel le directoire de l’UMT est en train de plancher en vue de vulgariser ses propositions pour le nouveau modèle de développement.

Il n’empêche que les trois syndicats s’accordent déjà à proposer que le dialogue social soit institutionnalisé, à travers une loi, pour devenir un mode de gestion régulière des concertations entre les différents partenaires sociaux, et non plus des réunions conjoncturelles qui n’interviennent qu’en cas de blocage pour désamorcer une imminente crise sociale.

D’ailleurs, sur ce volet social, un éditorial du quotidien Akhbar Al Yaoum conseille à Chakib Benmoussa d’écouter directement les représentants des groupements professionnels, dont certains se sont crûment exprimés, vendredi dernier, devant le chef du gouvernement. Comme ces artisans qui disent verser annuellement 320 millions de dirhams dans les caisses des Conseils communaux et qui n’ont jamais le moindre soutien ou aide en retour. Comme ces quelque 300.000 chauffeurs de taxis à travers le royaume qui, sans la moindre couverture sociale, sont en situation de quasi-précarité, eux et leurs familles. Comme aussi ces fellahas dont le lait ne trouve plus preneur et dont les récoltes sont réduites à néant par les importations inutiles…

Mais Al Ahdath rappelle que tout le monde peut s'exprimer devant la Commission Benmoussa. En effet, tous les citoyens marocains sont considérés comme une force de propositions, puisque ladite Commission a mis leur disposition une plateforme numérique dédiée pour lui soumettre leurs avis et idées.

Par Mohamed Deychillaoui
Le 05/01/2020 à 22h26

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La commission sera stupéfaite et abasourdie au vu de la liste des disfonctionnements et celle des doléances. Au final elle va se dire que c’est un miracle si ça continue de rouler aux vu de toutes les anomalies, disfonctionnements, effractions, fraudes, pots de vins, tricheries, en plus de l’illettrisme, l’analphabétisation, l’incivisme, les passe-droits, la corruption et j’en passe. Elle sera tentée de se résigner à ne rien changer. Et la montagne accouchera d’une souris.

Cela fait 20 ans qu'on discute et rediscuter sur ce fameux model de développement, au final nada, rien, nothing, walou, pourquoi ? C'est simple comme bonjour, des nuls aux commandes de notre cher Maroc, des parlementaires qui roupillent, des politicards qui se chamaillent comme des petits enfants (benkiki, le psychiatre+les autres cancres politicards) + les je-m'en-foutistes professionnels à tous les niveaux et le tout est saupoudré d'une médiocrité absolue, ces mêmes personnages sur la photo sont responsables de ce désastre où nous nous trouvons actuellement, la seule solution (personnelle) faire table rase et mettre des jeunes diplômés de hautes écoles (techocrates) aux postes clés et stratégiques, mettre aux oubliettes pour ne pas dire autre chose ces vieux dinosaures incapables.... point, sinon on continuera à ramer sur du sable pour quelques décennies encore pour rediscuter avec toujours les mêmes têtes d'incompétents sur ce fameux model de développement ! Au fait, petit rappel, nos jeunes cerveaux quittent en MASSE NOTRE CHER MAROC....À MÉDITER !

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