L’ambassadeur, représentant permanent du Royaume auprès de l’Union africaine (UA) et la CEA-ONU, Mohamed Arrouchi, qui intervenait lors la 6ème Réunion consultative annuelle entre le Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l’UA et la Commission de consolidation de la paix de l’ONU, tenue lundi à Addis-Abeba, a souligné qu’il est devenu de plus en plus évident qu’il ne peut y avoir de paix durable sans développement économique. «C’est pourquoi il est nécessaire d’investir dans une approche holistique, cohérente et multidimensionnelle qui rassemble les gouvernements, les organisations internationales, régionales et sous-régionales, les institutions financières internationales et les acteurs de la société civile dans un effort commun visant à renforcer les capacités de l’Afrique à promouvoir la paix et le développement socio-économique», a affirmé Arrouchi.
Le Maroc souligne que le succès de tout effort de consolidation de la paix nécessite l’inclusion d’activités socio-économiques telles que la revitalisation économique, l’emploi des jeunes, le développement des infrastructures et l’accès aux services essentiels, notamment l’assainissement, l’eau potable et les soins de santé, a réitéré le diplomate marocain.
Le Royaume est convaincu que les stratégies de consolidation de la paix doivent être cohérentes et adaptées aux besoins spécifiques des pays concernés, fondées sur le principe de l’appropriation par les pays de leurs propres processus de paix, et doit inclure une série d’actions visant à développer les capacités génératrices de paix dans les pays concernés et dans le cadre d’une stratégie commune, a soutenu Arrouchi.
Le diplomate marocain a ajouté que le Maroc accompagne activement les initiatives de l’ONU visant à prévenir les conflits régionaux et à atténuer leurs effets sur le continent africain, en soutenant les efforts de l’ONU pour construire et consolider la paix dans un cadre de respect de l’intégrité territoriale des États.
Lire aussi : Le Sommet saoudo-africain réaffirme la nécessité du respect de la souveraineté des États
Convaincu que la sécurité et la stabilité des pays africains sont indivisibles et intimement liées au développement économique et social, le Maroc a accueilli la 1ère Conférence politique de l’UA sur la promotion du lien entre la paix, la sécurité et le développement, du 25 au 27 octobre 2022, à Tanger, qui a permis un débat multipartite en réponse aux défis croissants auxquels sont confrontées les économies africaines, qui pèsent lourdement sur la sécurité et la stabilité du continent, a rappelé le diplomate marocain.
À cet égard, les principales conclusions de la Conférence politique de l’UA ont conduit à l’adoption de la Déclaration de Tanger sur la promotion du lien entre la paix, la sécurité et le développement en Afrique, qui a été unanimement approuvée par les pays membres du CPS, tout en institutionnalisant le «Processus de Tanger» comme événement régulier sur le Nexus, s’inscrivant ainsi dans le cadre de valeurs partagées pour la gouvernance politique face aux risques sécuritaires sur le continent, a-t-il souligné.
Le Royaume du Maroc reste pleinement engagé à répondre favorablement aux appels de la communauté internationale pour prévenir les conflits et restaurer et consolider la paix et la sécurité dans le monde ainsi qu’à œuvrer aux côtés de ses partenaires africains et des pays frères pour assurer une paix durable en Afrique, garantissant le bien-être et la prospérité des populations du continent, a réitéré Arrouchi.
Le diplomate marocain a d’autre part noté que l’engagement entre le CPS de l’UA et la Commission de consolidation de la paix des Nations unies en faveur de la consolidation et du maintien de la paix en Afrique est essentiel, en particulier dans les pays et les régions engagés dans la Commission de consolidation de la paix des Nations unies.
Compte tenu de la situation actuelle du continent, la reconstruction et le développement post-conflit restent un impératif dans les pays sortant d’un conflit, afin de prévenir toute action qui pourrait entraîner ces pays dans une deuxième vague de conflit, notamment en éradiquant les causes structurelles profondes de la violence, a-t-il ajouté.