Ce plan, dont le mémorandum d’entente pour sa mise en œuvre a été signé en ce jour sous la présidence des deux chefs d’Etat, sera réalisé en cinq étapes et vise pour l’essentiel la préservation et la valorisation du poulpe, la reconstitution du stock de cette ressource, ainsi que la sauvegarde de cette espèce.
La première étape consistera à mettre en place un groupe de travail méthodologique, qui se chargera de la détermination du plan et de la zone de prospection scientifique, de la mise en place d’une stratégie d’échantillonnage et de la planification de la campagne. Deux réunions bilatérales par an se tiendront dans ce sens entre des scientifiques marocains et sénégalais.
La deuxième étape, qui concerne la campagne scientifique, s’articule autour des opérations de balayage bathymétrique et de chalutage, la réalisation d’un inventaire des espèces et échantillonnage biologique, le prélèvement et mesures des paramètres océanographiques. Dans ce sens, deux campagnes annuelles seront organisées, lors des saisons froide et chaude.
Quant à la troisième étape, elle vise le traitement statistique et géostatistique, la mise en place d’une cartographie des distributions, des structures démographiques des paramètres biologiques et des abondances et biomasses. Il est prévu, dans ce cadre, la tenue d’une réunion du groupe de travail conjoint de fin de mission (Maroc-Sénégal).
La quatrième étape s’intéresse, elle, à l’évaluation et la modélisation du potentiel exploitable via l’évaluation des potentialités de capture optimale et l’évaluation des scénarios d’exploitation et de l’effort de pêche. Cette étape débouchera sur la mise sur pied d’un groupe d’évaluation des stocks.
La cinquième et dernière étape concerne la mise en place du plan d’aménagement relatif aux zones et périodes sensibles (repos biologiques et zones à protéger) et la biomasse et le potentiel exploitable (quota de pêche), outre la dynamique et la stratégie de pêche (unité d’aménagement). Un groupe d'évaluation scientifique triennal sera créé dans ce cadre.
A cette occasion, le roi a remis aux autorités sénégalaises un don du royaume du Maroc sous forme de 12 engins (zodiacs) pour le sauvetage en mer et le contrôle des activités de la pêche.
Ce don, qui s'inscrit dans le cadre de la coopération liant le Maroc et le Sénégal dans le domaine de la pêche, entre dans le sillage de la vision du roi qui n'a eu de cesse d'oeuvrer pour conférer une dimension multisectorielle au partenariat engagé avec les pays frères et amis de l’Afrique et à la coopération Sud-Sud.