Le PJD n’a pas mis beaucoup de temps à exprimer son adhésion à la «la lutte contre un courant qui veut imposer une approche émanant de l’étranger dans le processus de réforme de la Moudawana». Le parti islamiste résume ce débat public en deux approches: «la première interne qui pousse vers le renforcement de la famille tandis que la seconde d’obédience occidentale est soumise aux recommandations onusiennes, notamment celles formulées par le Comité pour l’élimination de la discrimination à l’égard des femmes (CEDAW). Lequel comité appelle à la pénalisation du mariage des mineures, la dépénalisation des relations sexuelles hors mariage, l’égalité en matière d’héritage et d’autres recommandations qui dans le fond visent le démantèlement de l’ordre familial traditionnel dans notre pays».
L’organisation des femmes du PJD adopte une rhétorique moins radicale et une approche plus consensuelle, rapporte le quotidien Assabah du week-end. Elle considère en effet que la réforme de la Moudawana arrive à point nommé pour corriger certains aspects négatifs dévoilés par la pratique. L’objectif, ajoute la même source, est «d’élaborer un code de la famille qui préserve l’identité de la famille marocaine et consolide les acquis réalisés par le royaume, à même de garantir l’unité de la famille, son équilibre et sa stabilité sachant qu’elle constitue la composante essentielle de la société comme le stipule la constitution».
Le quotient Assabah souligne que l’organisation des femmes du PJD se dit prête à participer activement à cet important chantier. L’aile féminine du PJD indique, en outre, que cette réforme doit consolider la stabilité et la pérennité des relations familiales ainsi que les liens légitimes du mariage. L’organisation a réitéré sa fierté de l’attention bienveillante qu’accorde le commandeur des croyants, depuis son accession au trône, à la promotion des questions de la femme et à la défense de ses droits conformément aux constantes de la nation.
Dans un communiqué consacré à la lettre royale adressée au chef du gouvernement relative à la révision de la Moudawana, le comité exécutif de l’organisation des femmes du PJD souligne: «L’organisation réaffirme la centralité de référence du discours de Sa Majesté le Roi à l’occasion du 23e anniversaire de la fête du trône dans lequel le souverain a défini le cadre de référence de cette réforme en affirmant qu’ «en qualité d’Amir Al-Mouminine, et comme je l’ai affirmé en 2003 dans le discours de présentation du Code devant le parlement, je ne peux autoriser ce que Dieu a prohibé, ni interdire ce que le Très-Haut a autorisé, en particulier sur les points encadrés par les textes coraniques formels».