A deux semaines de Aid Al-Adha, la cherté des prix des moutons continue d’alimenter les débats. Les partis de l’opposition en font une occasion de s’attaquer aux actions du gouvernement, qui ne semble pas parvenir à contrôler cette inflation. C’est le cas du Parti du progrès et du socialisme (PPS) qui s’est montré critique envers l’Exécutif au sujet des aides accordées aux importateurs de moutons.
Selon Assabah, le bureau politique du parti du livre estime cette mesure inefficace, car elle n’a pas permis de baisse des prix sur le marché des moutons. Le parti de Nabil Benabdellah constate que les ménages, particulièrement les moins aisés, continuent de subir de plein fouet cette inflation qui vient s’ajouter à celle d’autres produits de consommation. Selon la même source, le PPS juge le gouvernement incapable de proposer des solutions permettant de préserver le pouvoir d’achat des Marocains dans ce contexte économique tendu.
Le bureau politique du PPS considère que la hausse des prix des moutons est une conséquence directe des difficultés rencontrées par les éleveurs face à la sécheresse. Pour le PPS, il aurait été plus opportun d’orienter les aides du gouvernement vers les éleveurs et plus globalement vers le secteur agricole, tout en leur assurant un accès aux aliments pour le bétail et en luttant contre la spéculation qui a touché ces produits. Quant au système d’aides mis en place, il a profité, selon la même source, aux grands importateurs, sans toutefois influer sur les prix de vente des moutons, ce qui constitue d’après lui une nouvelle forme de «rente» instaurée par le gouvernement.
Comme le rapporte Assabah, le PPS demande à l’Exécutif la mise en place de mesures concrètes pour soutenir le pouvoir d’achat des Marocains, tout en mettant un terme aux pratiques spéculatives des marchés. Il insiste aussi sur la nécessité d’une évaluation des politiques de subventions et d’aides accordées à certains opérateurs afin de s’assurer qu’elles aient un véritable impact social.