Alors que le bureau de la première Chambre du Parlement avait décidé que certains députés, poursuivis à différents niveaux dans des affaires en justice, n’étaient pas autorisés à assister à la séance d’ouverture de l’année législative, présidée par le Souverain, pour différentes raisons, les instances dirigeantes de la Chambre ont décidé de ne pas donner suite à cette décision.
Malgré cela, relaie Al Akhbar de ce lundi 16 octobre, onze parlementaires, des députés et des conseillers, n’étaient pas présents, pour de multiples raisons, à la session d’ouverture du Parlement, ce vendredi 13 octobre.
Parmi les parlementaires qui se sont absentés, le quotidien cite Mohamed Chafik Benkirane, député RNI de Casablanca et président de l’arrondissement de Aïn Chock.
Mohamed Bouhdoud, de ce même parti, et Tahar Bimezzagh, député PAM du Mohammedia, ainsi Abdelhalim El Mansouri et Driss Saouer El Mansouri, deux membres du groupe parlementaire de l’Istiqlal, ne se sont pas eux non plus présentés à cette séance d’ouverture de l’actuelle année législative.
Le quotidien évoque aussi le cas de M’hammed Karimine, parlementaire istiqlalien et président déchu de la commune de Bouznika, qui a fait parvenir à la direction de la Chambre dont il relève un certificat médical.
Al Akhbar rappelle par ailleurs, citant plusieurs sources, que ce même député a déjà produit plusieurs certificats médicaux, également dans le but d’éviter de se présenter à son procès au tribunal.
Le quotidien explique aussi que ce parlementaire, qui est aussi le président d’une association interprofessionnelle agricole, a participé à plusieurs rencontres consacrées aux subventions à accorder aux agriculteurs, au siège du Chef du gouvernement, à Rabat.
M’hammed Karimine a également pris part à certaines réunions de la commission des secteurs productifs au Parlement.
Au cours de cette séance d’ouverture, le vendredi 13 octobre dernier, de l’année législative en cours, une autre absence a été remarquée: Mohamed El Bouamri, un élu de l’USFP, qui a lui aussi par la suite présenté un certificat médical.
Nezha Abakrim, sa collègue de ce même groupe socialiste au parlement, s’est elle aussi absentée. Selon Al Akhbar, elle a dernièrement été la victime d’un accident et s’était déjà plainte, au cours d’une récente séance parlementaire, de l’absence de rampes d’accès à l’hémicycle pour les personnes en fauteuil roulant.
Toujours à la première Chambre, Meriem El Masqui, député MDS, s’est elle aussi absentée.
Autres absences, cette fois-ci relevées parmi les conseillers de la deuxième Chambre: celle d’Ahmed Akhchichine, ancien ministre et conseiller PAM, qui est souffrant depuis son retour d’une récente mission à l’étranger.
Safia Belfkih, sa consœur de ce parti au Parlement, a dernièrement présenté sa démission du bureau de la première Chambre, et ne s’est pas non plus présentée à cette séance d’ouverture de la troisième année de l’actuelle législature.
Le bureau de la première Chambre, rappelle le quotidien, avait conseillé à 17 parlementaires de ne pas se présenter à cette séance d’ouverture, de crainte que leur présence n’influe sur le cours de leurs procès en justice.
Leur présence a également été jugée contraire à l’éthique et pourrait nuire à l’image des représentants de la Nation.
Cette décision du bureau a été transmise aux chefs des groupes parlementaires, avec pour consigne de la transmettre aux intéressés.
Cette décision a finalement été abandonnée, et le quotidien évoque des pressions qui auraient été exercées à ce propos sur le président de la Chambre.