Le Parlement européen a adopté, jeudi dernier, une nouvelle résolution hostile au royaume appelant à interdire aux responsables marocains l’accès à l’hémicycle de Bruxelles.
Le quotidien Assabah rapporte, dans son édition du week-end (18 et 19 février), que cette nouvelle résolution confirme une volonté délibérée d’escalade, derrière laquelle se trouvent des adversaires du Maroc dans certaines coalitions politiques, parmi lesquelles les partis de la gauche radicale et les Verts. Face à cette hostilité pathologique, le Maroc a rejeté cette ingérence qui porte atteinte à sa souveraineté, en l’absence de preuve corroborant les accusations portées contre le royaume. Cette résolution annule les badges d’accès des représentants du Maroc au parlement européen et des personnes qui représentent ses intérêts jusqu’à la fin de l’enquête sur l’affaire de corruption dite «Qatargate».
L’avocat et acteur politique, Naoufal Bouamri, a déclaré que «cette nouvelle résolution du parlement européen démontre que cette institution poursuit sa politique d’hostilité contre le Maroc et essaye de l’impliquer, de façon outrageuse, dans des affaires de corruption dont sont coupables les eurodéputés et l’ensemble du parlement européen. Un scandale que cette institution cherche à exporter en dehors de l’Europe en se faisant passer pour une victime alors qu’elle est coupable». Et l’avocat de préciser que la décision d’interdire l’accès au parlement aux Marocains arrive trop tard car le Maroc a déjà cessé toute forme de relation et gelé les mécanismes qui existaient entre les parlementaires.
Le quotidien Al Akhbar, qui traite le même sujet, souligne que la résolution contre le Maroc intervient suite au scandale du «Qatargate» dans lequel sont impliqués des eurodéputés corrompus et d’autres groupes de pression. Une affaire qui a éclaboussé le parlement européen et qui a poussé ses membres à réclamer plus de réformes et à créer une instance d’éthique indépendante au sein de leur institution.
Dans un post publié sur Twitter, l’ex-ministre et président de la commission parlementaire mixte Maroc-Union européenne, Lahcen Haddad, a souligné qu’un «amendement présenté par le groupement des conservateurs et des réformistes qui stipule de confirmer d’abord les accusations d’ingérence avant de prendre des mesures contre le Maroc a été rejeté. Un preuve de l’hostilité gratuite du parlement européen à l’égard du Maroc».
Cette institution, ajoute Lahcen Haddad, est le refuge idoine des parties qui veulent s’attaquer au Maroc sans se découvrir. Les eurodéputés de Renaissance, le parti d’Emmanuel Macron, sont derrière ces manœuvres qui ciblent le Maroc en instrumentalisant le groupe d’eurodéputés de Renew Europe pour mener leurs campagnes frénétiques, précise l’ex-ministre.