Le président de la Chambre des représentants, Habib El Malki, fait face à de fortes pressions des dirigeants du PJD pour faciliter l’accès à l’Hémicycle aux cadres affiliés, dont la majorité appartient au parti au pouvoir et fait partie intégrante de sa commission parlementaire, nous apprend le quotidien arabophone Al Akhbar dans sa livraison de ce mardi 10 mars 2020 .
Or, en tentant de contourner les restrictions visant à garantir l’égalité dans l’accès à la fonction publique, le parti porte atteinte au principe de transparence dont il a toujours fait son étendard, ajoute le média casablancais. Une ligne de conduite contestée par le syndicat des cadres de la Chambre qui a exprimé son mécontentement face à ce qu’il considère comme un manquement, tout en pointant du doigt la politique de marchandage appliquée par la Chambre face aux revendications du syndicat. Des réclamations qui, d'ailleurs, ont été au centre des discussions menées récemment avec la présidence de la Chambre.
A en croire Al Akhbar, les pourparlers entre les deux camps ont donné lieu à des directives claires, dont celle d'intégrer les affiliés, dont le nombre dépasse les 60 cadres, à la Chambre des représentants.
Rappelons que Habib El Malki s’était engagé, au début de son mandat, à lutter contre le phénomène des «fonctionnaires fantômes» qui perçoivent leur salaire sans jamais mettre le pied au Parlement. En ligne de mire: des femmes de politiciens, des proches de leaders politiques et des militants recrutés dans le cadre du clientélisme partisan.