Parlement: nouvelle polémique autour de la nouvelle CNIE

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Revue de presseKiosque360. La Commission de l’Intérieur à la première Chambre examine un texte qui fait déjà polémique. En effet, le projet de loi relatif à la nouvelle carte nationale d’identité électronique ne prévoit pas d’inscriptions en amazigh.

Le 15/06/2020 à 13h38

Il y a comme un air de «déjà-vu». Le début de l’examen, en commission, du projet de loi n° 04-20 relatif à la nouvelle carte nationale d’identité électronique (CNIE), n’est pas sans rappeler les débats houleux qui avaient accompagné l’examen et l’adoption, il y a un peu moins d’une année, du texte portant nouveau statut de Bank Al-Maghrib. Dans les deux cas, les contestations concernent la langue amazighe. Dans le premier, il était question que les billets de banque puissent également porter des inscriptions en tifinagh, en plus de l’arabe et des caractères latins. Dans le cas présent, l’absence de la langue amazighe sur le document d’identité pose problème, note le quotidien Al Massae dans son édition du lundi 15 juin.

Le ministère de l’Intérieur a déjà été interpellé sur le sujet, lors d'une session de questions orales à la première Chambre, précise Al Massae. L’auteur de cette question orale a même avancé un argumentaire bien solide. Promulguée le 26 septembre 2019, la loi organique n° 26-16 relative au processus de mise en œuvre du caractère officiel de l'amazigh, ainsi qu'aux modalités de son intégration dans l'enseignement et dans les domaines prioritaires de la vie publique, est, en effet, claire sur ce point. L’article 21 de cette loi précise ainsi que les données qui figurent sur les documents officiels doivent être rédigées en amazigh, à côté de l’arabe. Entre autres documents cités dans cet article, la carte nationale d’identité figure, d’ailleurs, en tête de liste. Or, souligne le quotidien, le projet de loi relatif à la CNIE, tel qu’il a été adopté par le Conseil de gouvernement et donc dans sa version déposée au Parlement, fait l'impasse sur la langue amazighe. Les données ne sont indiquées qu'en arabe et en français.

Cela dit, rappelle le quotidien, selon le projet de loi adopté en mars dernier par le Conseil de gouvernement, la nouvelle carte nationale d’identité électronique comporte, en plus des données liées à l’identité judiciaire, des données facultatives comme l’adresse électronique du détenteur, son numéro de téléphone et un numéro à appeler en cas d’urgence. Elle dispense le détenteur de fournir une multitude de pièces administratives comme l’acte de naissance, le certificat de résidence, le certificat de vie et le certificat de nationalité.

Cette nouvelle carte permet d’identifier son détenteur de manière plus sûre et plus fiable, tout comme elle permet de sécuriser et de faciliter l’accès des citoyens aux services numériques. Elle est, en effet, équipée des dernières technologies en termes de sécurité, ce qui fait que l’authentification sera facilitée, tandis que la falsification sera rendue plus difficile grâce aux différents niveaux de sécurité visuelle, numérique et physique. En effet, chaque carte sera dotée, en plus de la bande chiffrée, d’un code PIN pour la lecture du support imprimé.

Par Amyne Asmlal
Le 15/06/2020 à 13h38

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il y a minimum 3 dialectes berberes alors laquelle choisir. sinon il faut une C.I.N grande comme un passeport. le Maroc a d autres preocupations plus utiles aux pays au lieu du debat de tifinagh.

Des dialectes d'une centaine de mots qui ne bénéficient même pas de la même prononciation chez tous les amazighs.(33/100) de marocains parlent ces dialectes d'après le HCP.L'adoption du Tifinagh a tué l'apprentissage de l'Amazigh dans l'oeuf,ce dont certains ne se rendent même pas compte ou font semblant car ce n'est pas le côté culturel qui les intéresse mais le côté politicien.L'un des plus honnêtes défenseurs de cette affaire,Khalla Saïdi ,disait:si vous voulez que l'Arabe soit parlé sur les hautes montagnes de l'Atlas,enseignez l'Amazigh.Et voici que le choix du Tifinagh renvoie l'affaire aux calendes grecques par la faute des politiciens malhonnêtes.

Certaines personnes sont dans une démarche d'activisme identitaire malsain qui ne dis pas son nom. A vouloir constamment épier le moindre document administratif, voir même les panneaux de signalisation pour voir si l'écriture tifinagh est bien présente. Quand bien même leur document en tifinagh ne leur serait d'aucune utilité à l'extérieur des frontières,c'est spécialement vrai pour le passeport. Et ce sont souvent les même qui refusent de répondre à leur interlocuteur en arabe parce qu'ils refusent de se servir de cette langue.

Ne méprisez pas cette terre d'Afrique du norsqui a plus de 3000 ans d 'histoire et qui fut le berceau de la civilasation égyptienne et grecque antiques à travers Amon , le bélier, le nombre s 'or et le pentagramme. Cultivez vous et bonnes lectures.

Pour ceux qui pensent parler l'arabe, ça me fait rigoler qd j'entends le darija..un peu de français, espagnol, amazigh et de "l arabe" m3aouj..et des mots inventés.. Aller en Syrie, Liban, Jordanie..leur langue quotidienne est pratiquement de l'arabe littéraire.

Chaque pays du maghreb et du machreq a son dialecte parlé par la majorité de la population et qui est dérivé de l'arabe littéraire. L'arabe littéraire étant la langue officielle de ces pays ainsi que leur langue commune. De même que chacun des dialectes est plus élaboré que l'amazigh qui n'est parlé que par une minorité dans quelques régions du Maroc et d'Algérie et différemment selon ces même régions. La tentation du repli identitaire par une partie de la population autochtone au Maroc s'était préjudiciable au pays comme ca été le cas pour l'Espagne, la France et l'Algérie.

Chaque pays du maghreb et du machreq a son dialecte dérivé de la l'arabe qui est la langue officielle de leur pays ainsi que leur langue commune. Et chacun de ces dialectes est bien élaboré que l'amazigh, lequel est parlé uniquement dans certaines région du Maroc et en Algérie et différemment selon ces même régions. C'est un fait. Le repli identitaire d'une partie de la population autochtone ne peut être que préjudiciable au Maroc comme il l'a été pour l'Espagne, l'Algérie ou la France.

L'amazigh, symbole de la futilité de la vie politicienne marocaine, de la perte de temps institutionnalisée, et accessoirement une langue que seules une poignée de personne arrive à lire

@The klan : Félicitations monsieur ! Je déduis de votre commentaire que vous faites partie de la poignée de personnes à savoir lire l'amazigh. Bravo pour cet exploit qui ne sert à rien !

C'est ton commentaire qui est complètement futile! Les Irlandais ne diraient pas que leur langue d'origine " le gaélique " est futile.

juste une question considérée sans doute comme ""déplacée"" par certains bien pensants obscurs...mais pouvez vous nous donner le pourcentage des marocains a même ….de lire et écrire parfaitement l'Amazigh..

Vous inversez la causalité et vous estimez original... Tamazight est officielle le reste c'est du blabla

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